Nike Zoom Fly 6 (test 2024) : compétition ou entraînement ?
Nike est à l’origine du séisme provoqué par les chaussures à plaque carbone en compétition et la marque a également été la première à penser à appliquer cette technologie à un modèle dédié à l’entraînement.
Cependant, les concurrents ont depuis largement rattrapé leur retard et les super-chaussures pour l’entraînement constituent le nouveau cheval de bataille des marques.
Souvent équipées d’une plaque (en carbone ou nylon) et d’une semelle maximaliste (ce qui les rend en théorie inutilisables en compétition car elles dépassent les dimensions légales), elles offrent une expérience de course inédite combinant parfaitement confort et performance.
Quelle est la place de cette sixième édition de la Zoom Fly ? Convient-elle à votre profil et à vos objectifs ?
C’est ce que nous allons voir dans ce test complet.
Pourquoi me faire confiance ?
Avec un record personnel de 2 h 38 au marathon et un volume d’entraînement hebdomadaire conséquent, j’ai l’occasion de tester de nombreux modèles de chaussures de course à pied pour aider ma pratique.
J’ai effectué mon test terrain des Nike Zoom Fly 6 sur différents types de séances pour évaluer leur confort et sensations de course. De plus, j’ai également consulté d’autres coureurs de différents niveaux pour valider mon ressenti et m’assurer que mes recommandations seront utiles au plus de coureurs possible.
Notre verdict
Très bonne chaussure à plaque carbone avec un parfait équilibre entre compétition et entrainement.
- Poids : 238 g en 42
- Mousse ZoomX, plaque carbone FLYPLATE
- Hauteur : 42 mm (talon), 34 mm (avant-pied)
- Drop : 8 mm
- Entraînement et compétitions toutes distances
La Nike Zoom Fly 6 propose un stack maximal de 42 mm, supérieur à celui de sa grande sœur l’Alphafly 3. C’est tout simplement la plus haute jamais conçue dans la gamme Nike Racing.
La semelle intermédiaire se traduit par la combinaison mousse ZoomX et plaque carbone FlyPlate. La sensation est parfaitement équilibrée et procure un très bon plaisir de course à chaque foulée.
La propulsion est à la hauteur des attentes pour ce type de chaussures. Le talon biseauté rend la chaussure plus performante mais également plus exigeante que la version précédente.
La semelle externe est intégralement recouverte d’une fine couche de caoutchouc pour une très bonne traction. La tige en mesh tissé double couche offre une bonne respirabilité et un très bon confort.
En clair, la Nike Zoom Fly 6 est une chaussure très réussie qui propose un juste milieu pour l’entraînement et la compétition. Elle est très polyvalente, mais aussi plus exigeante, seul réel point de vigilance.
Avantages
- Amorti très bien équilibré pour un bon plaisir de course
- Tige très confortable et bien ajustée
- Bonne traction sur toutes les surfaces
- Chaussure polyvalente pour tout type de scénario à entrainement et en compétition
- Très bonne absorption des chocs
Inconvénients
- Durabilité de la mousse
- Chaussure exigeante, stabilité qui peut poser problème à certains coureurs
Amorti
Pour la semelle intermédiaire, la marque reconduit la combinaison entre sa mousse la plus performante ZoomX et la plaque FlyPlate en fibre de carbone sur toute la longueur.
On retrouve également une autre mousse (SR02) sous la plaque pour soutenir cette dernière et apporter un peu de fermeté.
On pourrait penser au premier abord qu’il n’y a pas de changement par rapport à la Nike Zoom Fly 5, mais il y en a deux majeurs.
Premièrement, il s’agit d’une nouvelle version de ZoomX, plus performante, et non de celle recyclée sur la version précédente.
Ensuite, la géométrie est totalement différente, avec un profil plus incurvé et donc plus agressif. Le biseau du talon est assez fort et rappelle clairement celui de la Nike Alphafly 3.
La combinaison entre les deux mousses et la plaque assure une sensation très équilibrée. Un peu plus ferme que sur l’Alphafly, l’accent a été mis sur la densité pour une plus longue durée de vie.
Avec des dimensions de 42 mm sous le talon et 34 mm sous le métatarse, Nike suit la tendance des autres marques qui dépassent les dimensions réglementaires en compétition.
Le confort de course est très bon et permet d’enchaîner sereinement les kilomètres grâce à la très bonne absorption des chocs.
Il n’y a donc pas de limite à envisager sur la distance à parcourir à l’entraînement (même pour les coureurs plus lourds).
La limite vient davantage de la géométrie exigeante (voir plus bas la section sur la stabilité).
Enfin, le drop de 8 mm est classique et ne demande pas d’adaptation particulière.
Retour d’énergie
Avec un poids de 238 g en 42, la chaussure est légère et subit une impressionnante baisse de poids par rapport à la version précédente.
L’utilisation de la version originale de ZoomX (au lieu de la recyclée) explique également le net gain de dynamisme.
La géométrie plus agressive induit une bascule vers l’avant plus forte et une très bonne propulsion, digne de ce qui est attendu d’une chaussure à plaque carbone.
Enfin, le profil incurvé assure lui des transitions fluides et rapides.
Soutien et stabilité
La chaussure est pour foulée neutre et ne possède pas d’aide pour stabiliser la course.
De plus, certains testeurs ont déploré un manque de stabilité en raison du profil incurvé et du fort biseau au talon (notamment les talonneurs purs).
De mon point de vue, la chaussure n’est peut-être pas la plus stable qui soit, mais la mousse est tout de même plus dense que sur l’Alphafly 3 et je n’ai pas eu de souci particulier.
Maintien du pied
Nike a revu l’empeigne pour pour alléger la chaussure.
La tige est constituée de deux couches de mesh tissé. Les perforations stratégiques procurent une bonne respirabilité malgré le plastique en plus. Il y a également assez de protection par temps froids.
Le confort est surprenant pour une chaussure aussi légère. Les rembourrages ne sont pas sacrifiés et le chaussant est très agréable, digne là encore de la série des Pegasus.
En clair, il n’y a aucun problème pour garder la chaussure longtemps au pied.
Cependant, cette nouvelle version est davantage tournée vers la compétition que la V5 et cela se ressent dans l’ajustement qui est proche du pied. Heureusement, la nature extensible de la tige devrait permettre à la chaussure de convenir à une large variété de pieds.
Seuls certains testeurs (dont moi-même) ont noté un manque d’espace dans la zone du gros orteil. Si c’est un point sensible chez vous, mieux vaut essayer si possible avant achat. Pour le reste, la chaussure taille normalement.
La languette à gousset tient bien en place sur le dessus du pied.
Le contrefort talon soutient bien le tendon d’Achille. Certains testeurs ont noté quelques glissements dans cette zone, mais cela n’a pas été mon cas. Le système de laçage est également efficace.
On valide donc un très bon verrouillage du pied.
Enfin, le design est très réussi avec un coloris en hommage à Eliud Kipchoge faisant référence aux pistes et chemins en argile rouge du Kenya.
Traction
Point critiqué sur la version précédente, la semelle affiche désormais une fine couche de caoutchouc dans les zones stratégiques.
Cette configuration offre une meilleure traction. Même sur surfaces humides, l’adhérence est au rendez-vous – le risque de glisser est moindre.
La grande rainure centrale assure une bonne flexibilité et laisse la plaque apparente.
En bonne partenaire d’entrainement, la Nike Zoom Fly 6 pourra vous accompagner sur des chemins classiques, mais pas sur les terrains techniques.
Utilisation
La version 5 avait été beaucoup critiquée, car trop lourde et pas assez dynamique. Nike avait certainement eu l’intention de la rendre plus accessible pour les entraînements.
La marque a rectifié le tir pour cette Nike Zoom Fly 6.
La mousse est plus réactive et la géométrie incurvée induit une conduite beaucoup plus agressive et dynamique. La chaussure est à mon sens un très bon compromis pour un athlète qui ne souhaite pas avoir une paire spécifique pour le jour de la course.
Elle est suffisamment polyvalente pour balayer une large variété d’allures à l’entraînement et sa propulsion sera amplement suffisante en compétition pour une large partie du peloton, même si on trouvera des modèles avec une plaque carbone plus performants comme l’Alphafly 3.
Avec une très bonne absorption des chocs, on peut également envisager toute sortie à allure modérée, du footing de récupération à la traditionnelle sortie longue.
Pour les coureurs un peu plus lourds, certains testeurs notent un amorti limité, mais ce n’est pas le cas de tous. Cela dépend des avant tout des préférences (le stack atteint tout de même 42 mm au talon, peu de chaussures ont plus).
La limitation en termes d’usage viendra davantage du côté exigeant de la chaussure qui peut ne pas convenir à tout le monde, notamment niveau stabilité.
Qualité et durée de vie
La semelle extérieure est robuste et durable. Le mesh est de bonne qualité et devrait lui aussi durer.
Le point d’interrogation se situe davantage au niveau de ZoomX.
Dans mon cas, j’ai perçu une baisse du rebond après 100 km. Bien sûr, la chaussure reste utilisable mais c’est dommage. Néanmoins, la qualité a le mérite d’être meilleure que sur les Vaporfly et Alphafly.
Le rapport qualité prix est donc correct.
En termes d’éco-responsabilité, comme la plupart des nouveaux modèles Nike, la Zoom Fly s’inscrit dans l’initiative Move To Zero pour diminuer l’empreinte carbone de sa production. La chaussure utilise donc une part de matières recyclées (mais sans doute petite car non précisée).
Enfin, les Zoom Fly 6 ne sont pas vegan.
Nike Zoom Fly 6 vs 5
Les principaux changements pour cette nouvelle version sont :
- Nouvelle géométrie de la semelle intermédiaire
- Profil plus incurvé pour une conduite plus agressive et dynamique
- Nouvelle empeigne avec deux couches de mesh, meilleur maintien
- Semelle extérieure revue pour une meilleure adhérence
- Modèle plus léger de 35g pour une meilleure réactivité
- Quantité de mousse ZoomX plus importante pour un stack plus élevé
Ces modifications rendent la v6 plus aboutie. La v5 est davantage tournée vers l’entraînement tandis que la V6 est vraiment une hybride entre compétition et entraînement. Nous la jugeons plus performante et plus intéressante.
Conclusion
La Nike Zoom Fly 6 est une nette amélioration par rapport à la version précédente. Sa très bonne polyvalence permet un large usage à l’entraînement tandis que sa propulsion permet d’accélérer le rythme quand le besoin s’en fait sentir.
On trouvera des modèles plus spécifiques pour l’entraînement ou plus performants pour la compétition. Mais cette fois l’équilibre entre les deux est clairement trouvé et la chaussure s’impose comme l’une des meilleures super-chaussures aux côtés d’autres références comme la Saucony Endorphin Speed 4 et la Mizuno Neo Vista.
Description technique
Caractéristiques
Terrain | Route |
Type de soutien | Universel (neutre) |
Drop | 8 mm |
Épaisseur de la semelle (talon) | 42 mm |
Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 34 mm |
Poids (modèle homme) | 238 g |
Poids (modèle femme) | 216 g |
Année de sortie | 2024 |
Athlètes | |
Prix | Voir le prix |
Technologies
Semelle extérieure | Caoutchouc |
Semelle intermédiaire | ZoomX, SR02, FLYPLATE |
Tige | Mesh technique double-couche |
Caractéristiques | Plaque carbone, Matières recyclées, Rocker |
Amorti
Douceur | Équilibré |
Dynamisme | Élevé |
Utilisation
Distance | Courte, 5 km, Moyenne, 10 km, Semi-marathon, Longue, Marathon |
Allure | Modérée, Rapide |
Type d'entraînement | Entraînement quotidien, Compétition |
Référence : site officiel Nike
Besoin d’aide ?
Chaque mois des milliers de runners nous font confiance pour trouver les chaussures de running parfaites !
Découvrez notre sélection 2024 des modèles à plaque en carbone.