Adidas Adizero Boston 11 (test 2024) : bon choix pour s’entraîner ?

Publié le : 24/10/2022

Ne vous attendez pas à un bouleversement fulgurant avec l’Adizero Boston 11. Celle-ci a déjà eu lieu en 2021. Adidas a surpris tout le monde en faisant rentrer son modèle dans le monde des chaussures de running maximalistes. Si certains y ont trouvé leurs marques facilement, d’autres les cherchent encore ou ont tout bonnement abandonné les recherches !

C’est à eux que la marque souhaite s’adresser aujourd’hui avec ce nouveau modèle un peu plus léger et plus stable. Kibiwott Kandie (l’athlète star de la marque, recordman du semi-marathon en 2020) s’est-il décidé à s’entraîner avec l’Adizero Boston en complément des Adio Pro ? Dans le cas contraire, va-t-il succomber au charme des Boston 11 ? Enfin, au-delà de l’élite, Adidas va-t-elle réussir à convaincre les hésitants avec cette mise à jour 2022 ? C’est ce que nous allons vérifier dans cette analyse.

Consensus

Découvrez la nouvelle version : Adidas Adizero Boston 12.

Amorti

Cette Adidad Adizero Boston 11 renouvelle sa confiance à la mousse Lightstrike qui, en 2021, avait relégué le bon vieux Boost un peu lourd au placard des antiquités.

On ne constate donc aucune évolution sur cette semelle intermédiaire :

• La mousse Lightstrike ordinaire en couche inférieure à la base de la semelle, efficace dans le genre amorti ferme, mais peut mieux faire au niveau du rebond selon les testeurs
• La mousse Lightstrike Pro en couche supérieure, assez extensible et relativement douce, notamment sous l’avant-pied où elle est plus épaisse. Un morceau de plaque de carbone ajoute à la stabilité au niveau du talon, mais renforce également la sensation de fermeté.

Au milieu, on retrouve prises en sandwich les lames Energy Rods. Elles apportent un supplément de réactivité sous les orteils, de flexibilité et de stabilité. Bref, on prend les mêmes couches de mousse et on recommence !

Adidas a par ailleurs accentué encore le côté maximaliste de son Adizero Boston. La marque a augmenté l’épaisseur de la semelle de 0,5 mm (soit 39,5 mm). En conséquence, le drop passe à 8,5 mm.

Comme sur le modèle précédent, force est de constater que la semelle intermédiaire ne fait pas l’unanimité auprès des coureurs. S’ils avaient conscience de la nécessité de faire évoluer le Boost trop lourd, ils sont cependant nombreux à juger la mousse Lightstrike inappropriée pour la Boston. Certains la trouvent même aussi agile qu’une brique – et ils pèsent leurs mots !

Maintien du pied

La tige est la seule partie de l’Adidas Adizero Boston 11 ayant subi une évolution par rapport à la précédente version. Le nylon compose la matière principale du mesh technique, confectionné à 50 % en recyclé. La construction en minces couches superposées donnent à la tige un aspect transparent quelque peu avant-gardiste. Il en résulte un chaussant plus mince et respirant, mais aussi plus rigide, ce qui permet d’assurer un bon maintien du pied.

Avec un poids de 271 g en version homme, la chaussure s’est allégée de quelques grammes, venant ainsi corriger un des reproches faits à l’Adizero Boston 10.

Les avis des coureurs sur cette tige sont mitigés. A l’avant du pied, la toe box est agréable et spacieuse, et offre un bon maintien. C’est à l’arrière de la chaussure que les choses se gâtent quelque peu. Ainsi, le médio-pied est assez raide et étroit. Certains testeurs ont dû faire plusieurs sorties pour pouvoir l’assouplir et gagner en confort de course à pied. La zone du talon est aussi plus large que sur l’Adizero Boston 10, ce qui nuit au verrouillage de la chaussure, malgré le rembourrage renforcé du col. C’est clairement le point faible de cette nouvelle tige.

Par ailleurs, l’Adizero Boston 11 est fidèle à la taille.

Enfin, saluons le coloris un peu fun de cette nouvelle chaussure, en tout cas pour les adeptes du jaune soleil (Solar Yellow). Parfait pour les sorties de nuit ! Pour les autres, pas de panique, Adidas a pensé à vous aussi avec des versions de couleurs plus classiques.

Adhérence

Si la tige est l’unique partie de la chaussure ayant évolué, on en déduit sans peine que la semelle extérieure n’a subi aucune transformation. Là aussi, on prend les mêmes et on recommence ! On retrouve donc le caoutchouc Continental à la base de la chaussure de running, réputé pour sa solidité et sa durabilité. C’était un des points forts du modèle précédent, il n’y avait aucune raison d’en changer.

La traction est excellente sur le bitume, y compris les jours de pluie. Certains testeurs se sont même aventurés en dehors des zones urbaines et n’ont pas rencontré de souci sur les chemins de terre foulés.

Voilà, c’est à peu près tout ce qu’il y a à dire sur cette semelle, bien sous tous rapports – et probablement la dernière chose qui s’usera sur cette chaussure !

Sensations de course à pied

L’évolution étant minime par rapport à Boston 10, les sensations de course sont sensiblement identiques. Ainsi, la conduite est agréable malgré un amorti un peu ferme, et naturellement stable grâce à la forme de la semelle intermédiaire. La plateforme au design à bascule permet des transitions fluides et efficaces, avec un rebond efficace au niveau des orteils – à défaut d’être fulgurant. Comme vu plus haut, certains coureurs regrettent l’utilisation de la mousse Lightstrike Pro, qui rend la chaussure un peu lourdaude à des rythmes lents.

Les sensations liées à la nouvelle tige sont plus mitigées, à la fois meilleures et pires que sur le version précédente. Meilleures car la tige est plus ventilée, et la boîte à orteils moins spacieuse permet ainsi un meilleur maintien. Pires à cause du talon dont la zone trop volumineuse empêche un bon verrouillage du pied à l’arrière de la chaussure. La tige parfaite pour cette chaussure de running serait donc un mix de la tige de Boston 10 du milieu du pied au talon, et de Boston 11 du milieu du pied aux orteils. À étudier pour Boston 12 ?!

En résumé, la vocation de l’Adizero Boston 11 n’est pas la rapidité, mais plutôt l’entraînement quotidien et les courses longues à allure facile à modérée. La performance ou le travail de vitesse ne sont pas exclus, mais si c’est vraiment ce que vous recherchez, d’autres modèles sont plus adaptés (par exemple Adios ou Adios pro).

Conclusion

Au regard du peu d’évolution opéré sur ce modèle, Adizero Boston 10.5 serait donc un nom plus approprié que Boston 11. Ainsi, les sensations sous le pied sont en tous points identiques. Les changements apportés à la tige ont à la fois allégé le modèle, et modifié l’ajustement pour le meilleur (avant-pied) ou pour le pire (arrière).

Elle reste toutefois une très bonne chaussure de running pour les entraînements quotidiens ou les sorties longues faciles. Elle conviendra aux coureurs de gros ou grand gabarit qui sauront tirer parti de l’amorti relativement ferme au talon, ou aux coureurs recherchant une chaussure à bascule plutôt stable.

En conclusion, elle séduira les athlètes appréciant déjà les qualités de la Boston 10, mais peinera certainement à convaincre ceux qui n’avaient pas adhéré au changement maximaliste radical opéré par Adidas.

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Comparaisons

Adidas Adizero Boston 10

Au jeu des différences entre Boston 11 et Boston 10, la partie est très courte tant celles-ci sont peu nombreuses ! Oublions les semelles intermédiaire et extérieure, égales à elles-mêmes, et concentrons-nous sur la tige.

Si celle-ci est confectionnée à partir de matériaux recyclés à 50% sur les 2 modèles, la ressemblance s’arrête là. La tige de Boston 10 est ainsi plus conventionnelle et plus facile à ajuster, mais le mesh est assez épais et donc chaud. Celui de Boston 11 a été allégé, avec des superpositions plus minces qui laissent mieux circuler l’air.

Le volume de la toe box a été revu à la baisse sur Boston 11, permettant un ajustement plus précis à l’avant-pied. A contrario, la zone du talon a été élargie, et rend le verrouillage idéal plus compliqué à trouver.

Pour le meilleur maintien du pied à l’avant, la Boston 11 mérite le détour. Talons sensibles au frottement s’abstenir, et s’en tenir à la tige de Boston 10.

Fiche technique

Caractéristiques

Technologies

Amorti

Utilisation