Salomon Ultra Glide 3 (test 2025) : la référence ultra-trail ?
Salomon a réorganisé sa gamme trail ces dernières années pour plus de clarté. On a ainsi les collections Pulsar (légères et dynamiques pour les formats courts et nerveux) et Genesis (polyvalence pour tous les formats).
De son côté, la série des Ultra Glide est la référence de la marque pour les compétitions de longue distance.
La version précédente était déjà très réussie avec une très bonne polyvalence.
Qu’en est-il pour cette nouvelle itération ? Peut-elle vous convenir ? Vaut-elle le détour ?
C’est ce que nous allons voir avec mon test terrain.
Pourquoi me faire confiance ?
Je suis coureur amateur et passionné par les chaussures. Avec mes 4000-5000 km à l’année, j’ai l’occasion de pouvoir utiliser une large variété de chaussures. J’ai notamment pu tester des produits de marques concurrentes comme les Hoka Speedgoat 6 ou les Brooks Cascadia 18.
Pour ce test, j’ai pu utiliser la chaussure sur des entraînements classiques allant des footings de récupération aux traditionnelles sorties longues sur terrains vallonnés. Mais aussi sur des séances fartlek plus spécifiques dans des sous-bois et sur terrains techniques.
Notre verdict
Très bonne chaussure de trail très confortable et complète, idéale pour les ultras.
- 290 g (taille 42)
- Mouse Energy Foam, caoutchouc All Terrain Contagrip
- Hauteur : 41 mm (talon), 35 mm (avant-pied)
- Drop : 6 mm
- Crampons de 4 mm
- Entraînement, compétition sur longues distances
La Salomon Ultra Glide 3 continue d’offrir un usage très large tout en affichant quelques changements notables.
La mousse Energy Foam (mélange d’Eva et d’oléfine) se traduit par un ressenti entre fermeté et douceur qui conviendra à un grand nombre de coureurs. Avec une très bonne absorption des chocs et des dimensions maximales, la chaussure est parfaitement adaptée aux ultras.
Le mesh technique offre un bon maintien et une protection plus renforcée que sur la version précédente. Le confort est également meilleur et convient bien aux longues durées.
Enfin, la semelle extérieure All Terrain Contagrip, en association avec la nouvelle technologie Relieve Sphere, permet un usage sur une large variété de terrains avec une très bonne accroche.
En clair, la Salomon Ultra Glide 3 confirme son statut de chaussure dédiée à l’ultra et reste à ce jour l’une des meilleures options de la catégorie.
Avantages
- Chaussure polyvalente pour le traileur qui veut une paire pour tout faire
- Très bonne adhérence sur une large variété de surfaces
- Bonne solidité
- Tige très confortable et protectrice
- Amorti efficace pour les longues distances
Inconvénients
- Un peu trop large pour certains testeurs aux pieds fins
- Un peu limitée sur les terrains plus techniques
- Dynamisme moins bon que sur la v2
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Adhérence
La semelle extérieure affiche la technologie All Terrain Contagrip, avec les crampons en chevrons de 4 mm. Comme pour la version précédente, l’accroche est bonne tout en offrant assez de souplesse.
Je dirais même qu’elle est meilleure avec une disposition plus agressive. L’adhérence sur surfaces humides est également améliorée, même s’il ne faudra pas attendre de miracles sur les parties très glissantes, comme les fameux rochers humides.
La nouvelle technologie Relieve Sphere (dont je reparlerai dans la partie amorti) donne une forme originale à la semelle extérieure, mais cela n’a pas d’impact sur la traction.
Il n’y a pas de plaque de protection, mais cela se ressent peu au vu des dimensions maximales de la chaussure.
Types de terrains
La polyvalence de la chaussure sur une large variété de terrains est indéniable, même si le terrain de prédilection reste les sols compacts, typiquement les sentiers que l’on retrouve sur les ultras roulants.
La chaussure offre néanmoins une meilleure traction sur les sols meubles avec des crampons plus profonds que sur le modèle précédent. Pas de miracle sur les terrains très boueux : il ne faut pas s’attendre à la même accroche que des chaussures spécialisées.
Je note que la boue s’accumule moins, sûrement grâce à la disposition différente des crampons. Reste que les terrains très techniques ne seront pas son terrain de jeu idéal — ce n’est pas une chaussure de haute montagne.
Amorti
On retrouve la mousse Energy Foam dans la semelle intermédiaire, mélange d’oléfine et d’EVA. Cette composition donne une sensation équilibrée qui penche vers le ferme.
Cependant, avec une hauteur de 41 mm sous le talon et 35 mm sous l’avant-pied (c’est la chaussure la plus amortie de la marque), il aurait été presque dangereux de proposer une sensation moelleuse, notamment dans les descentes.
L’absorption des chocs est optimale, bien meilleure que sur la version antérieure. Selon moi, il est difficile de trouver mieux à l’heure actuelle sur le marché.
Il n’y a pas de limite à envisager en termes de distance quel que soit votre profil, ce qui est assez logique pour une chaussure destinée aux ultras.
Il faut aussi parler de la nouvelle technologie Relieve Sphere. La géométrie de la semelle est ondulée, ce qui est assez surprenant visuellement au départ. J’avais d’ailleurs un peu peur de le sentir en courant, mais ce n’est pas le cas.
Selon la marque, cette courbure, associée à des cavités sur la semelle extérieure, réduit la pression sur le pied dans les zones critiques pour offrir un soulagement ciblé. En théorie, le but est donc de réduire les tensions et l’inconfort.
Et en pratique ? Comme toutes les technologies de ce genre, le résultat est difficile à vérifier ou à quantifier.
Néanmoins, je peux valider un excellent confort global et une conduite douce, mais impossible de dire si cela vient de cette technologie qui aura demandé 6 ans de recherche. Il faudra attendre les résultats des études de la marque pour des preuves concrètes (s’ils les publient un jour).
Enfin, le drop est de 6 mm, ce qui très intéressant pour les attaquants de l’avant-pied puisque cela permet d’avoir une hauteur de 35 mm à l’avant (ce qui est rare sur les chaussures de trail) et donc une meilleure protection.
Cela peut demander un temps d’adaptation pour ceux et celles qui sont habitués à des drops standards (e.g. 8-10 mm), mais la chaussure roule assez classiquement, donc je pense que cela devrait peu se ressentir.
Retour d’énergie
Avec un poids de 290 g en 42, la Salomon Ultra Glide 3 n’est pas vraiment légère, mais cela reste acceptable si l’on prend en compte les dimensions imposantes.
La réactivité est satisfaisante grâce à la mousse efficace.
Cependant, elle est moins bonne qu’auparavant et ce n’est pas le point fort de la chaussure. On a quand même un rocker qui assure des transitions fluides.
Le dynamisme devrait être suffisant pour une large partie du peloton, surtout sur les allures d’ultras qui sont en général assez basses.
Maintien du pied
La nouvelle tige en mesh technique (Engineered Mesh) est plus confortable et protectrice par rapport à la version précédente. Il y a plus de rembourrages pour un excellent confort d’accueil.
J’ai apprécié aussi le fait qu’elle soit plus large, mais, sans surprise, ce choix ne plaira pas à tout le monde. Je trouve cela cohérent pour laisser le pied respirer sur de longues durées, mais les testeurs aux pieds fins se sont plaints de l’ajustement.
C’est assez embêtant pour une chaussure de trail, surtout dans les descentes ou dans les parties techniques. Cela devrait néanmoins poser moins de problème pour les ultras roulants.
De plus, la technologie Endofit (manchon interne qui enveloppe le pied pour mieux le maintenir) et le système de laçage Quicklace donnent un verrouillage très satisfaisant et personnalisable.
Le maillage en tissage varié du mesh offre un bon maintien dans les zones clés et plus de souplesse ailleurs. Malgré cela, mieux vaut essayer si possible avant achat.
Le contrefort talon rigide assure un bon maintien dans la zone.
La languette n’est pas vraiment à gousset, mais elle est reliée au bas de la chaussure avec une sorte de fil blanc élastique. Le résultat fonctionne très bien et je n’ai pas noté de glissements.
Ainsi, on peut globament valider une très réussi, malgré quelques réserves sur l’ajustement.
Protection et respirabilité
Les rembourrages assurent un bon confort par temps froids, mais en contrepartie il ne faut pas attendre une respirabilité optimale. J’ai tout de même trouvé l’Ultra Glide 3 s’en sortait plutôt bien grâce aux perforations bien placées.
La tige sèche rapidement et la semelle intérieure amovible Ortholite facilite la gestion de l’humidité.
Le pare-pierres à l’avant est efficace, de même pour les renforts latéraux. La chaussure offre donc une très bonne protection (meilleure que sur la v2), même si ce sera forcément plus compliqué dans des parties plus rocailleuses.
Utilisation
La Salomon Ultra Glide 3 propose selon moi des changements cohérents.
Ainsi, il y a plus de confort, plus de protection, et une meilleure accroche, aux prix d’une perte de dynamisme.
La réactivité de la v2 était intéressante (et surprenante), mais au final peu utile pour un ultra. Avec une absorption des chocs nettement meilleure et un confort optimal, difficile de faire mieux pour affronter sereinement les longues distances.
Quel que soit le profil de l’utilisateur (en termes de poids ou de niveau d’expérience en trail), tout le monde pourra profiter pleinement de la chaussure pour accumuler les kilomètres jusqu’à un trail longue distance.
L’usage sera plus limité pour les entraînements plus rythmés, tout comme les formats de trails plus courts et nerveux.
Même chose pour les trails de haute montagne, il ne faut pas attendre le degré de technicité d’une Sportiva Bushido 3 par exemple. Cependant, la chaussure affiche une très bonne polyvalence et est adaptée à une large variété de terrains.
Qualité et durée de vie
Pas de surprise de ce côté-là, j’ai rarement entendu des trailers se plaindre de la durée de vie d’une Salomon. Cette Ultra Glide 3 est un produit de très bonne qualité, avec une très bonne durabilité et donc avec un très bon rapport qualité-prix.
La tige de la chaussure est composée d’au moins 50 % de matériaux recyclés.
Enfin, ces Ultra Glide 3 ne sont pas vegan.
Salomon Ultra Glide 2 vs 3
On peut noter comme différences :
- Un stack nettement plus élevé et donc un amorti plus performant
- Une nouvelle géométrie pour des transitions plus fluides
- Nouvelle technologie Relieve Sphere, qui offre une conduite plus agréable et moins de douleurs sur un effort répété
- Une semelle extérieure repensée pour une meilleure traction
- Des crampons plus agressifs (4 mm contre 3,5)
La version 2 était plus réactive et donc plus polyvalente pour l’entraînement et les formats courts. Cette v3 offre plus d’amorti, une meilleure accroche et plus de confort. Elle est donc clairement plus indiquée pour les ultras.
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Conclusion
Salomon propose une mise à niveau à mon sens très cohérente. La perte de réactivité est nettement compensée par une meilleure accroche, un meilleur confort et un amorti plus conséquent.
Cette nouvelle configuration semble plus logique pour une chaussure destinée à un ultra roulant et s’impose comme l’une des meilleures options à ce jour pour ce format.
Description technique
Caractéristiques
| Terrain | Trail |
| Type de soutien | Universel (neutre) |
| Drop | 6 mm |
| Épaisseur de la semelle (talon) | 41 mm |
| Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 35 mm |
| Poids (modèle homme) | 290 g |
| Poids (modèle femme) | 268 g |
| Année de sortie | 2025 |
| Athlètes | |
| Prix | Voir le prix |
Technologies
| Semelle extérieure | All Terrain Contagrip |
| Semelle intermédiaire | Energy Foam |
| Tige | Mesh technique |
| Caractéristiques | Matières recyclées, Rocker |
Amorti
| Douceur | Équilibré |
| Dynamisme | Moyen |
Utilisation
| Distance | Longue, Ultra-trail |
| Allure | Lente, Modérée |
| Type d'entraînement | Entraînement quotidien, Compétition |
Référence : site officiel Salomon
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