Préparer un marathon n’est jamais chose facile. Entre l’accumulation des kilomètres et la fatigue, les blessures ou maladies peuvent vite arriver. Surtout que pour ma part, sortant d’une longue traversée du désert de 3 ans, il s’agissait de ma première course depuis 2021.
Autant dire qu’être à nouveau sur la ligne de départ ce 24 novembre 2024 constituait déjà une grande victoire pour moi. Je venais donc sans aucune prétention et avec un seul objectif : faire de mon mieux.
J’avais choisi le marathon de La Rochelle, car il s’agissait de la dernière course que j’avais faite en 2021 (2h38 à l’époque).
Le deuxième marathon de France
Je ne vais pas me lancer dans une longue description de la ville, vous trouverez toutes les informations dessus par des personnes bien plus compétentes que moi pour la décrire.
Je peux en revanche parler de la course.
Il faut déjà savoir qu’il s’agit du marathon classé numéro 2 en France (derrière Paris) et il est également dans le top 15 européen. Cela donne déjà une idée en termes de densité et de popularité.
Un parcours en deux boucles avec une ambiance incroyable
Autre renseignement utile : le parcours est composé d’une boucle que l’on va effectuer deux fois.
C’est un paramètre important, car lors du premier passage on peut déjà voir (un peu plus loin) les kilomètres indiqués pour la deuxième boucle. Cela peut clairement avoir un effet démoralisant. Sans parler de ceux qui sont rebutés par le concept même de boucles.
Mais c’est aussi ce qui fait la grande force de la course ! Comme le parcours à couvrir est moins long, cela permet une meilleure exposition. Il n’y a pas un cm² sur la course où il n’y a pas de public le long pour vous encourager.
Avec en plus de très nombreuses animations sur le parcours, cela fait toujours quelque chose de le courir. Il y a tellement de monde à certains passages que l’on se croirait presque dans un stade où l’on se fait ovationner.
On peut donc clairement valider une ambiance incroyable, ce qui est aussi une aide précieuse à la performance. Côté points négatifs dans l’optique de battre son record, il y a tout de même deux choses à signaler :
- Le parcours n’est pas toujours évident avec quelques côtes, dont une assez longue (qu’il faut donc prendre deux fois).
- À cette époque de l’année (fin novembre), il y a de fortes chances que le vent soit très fort, La Rochelle est une ville portuaire.
Déroulé de la course
Pas de chance pour moi, cette année le vent était particulièrement virulent : 50-60 km/h de moyenne avec des pointes à 90-95 km/h.
Je savais donc dès le départ que ça allait être compliqué.
Le jour J, une fois dans le sas, j’éprouve une sorte de paix et aucun stress (alors qu’en général c’est fortement le cas). J’étais juste content de pouvoir à nouveau être là.
Dans le sas élite, je suis toujours émerveillé d’être avec les Kenyans, ils me frappent par leur grande simplicité et leur gentillesse.
Départ
À 9 h, le starter lâche les fauves. Je laisse partir les plus rapides et commence à prendre mon rythme entre 3’40 et 3’45 au kilomètre.
Malheureusement, je réalise assez vite que mes jambes ne répondent pas comme je veux. J’aurais dû être facile mais ce n’était pas le cas. J’ai fait le choix de garder le rythme car j’étais dans un bon petit groupe. Mais même avant le passage du semi, je commence à sentir des douleurs dans les cuisses.
Mi-parcours
Passage semi en 1 h 19, pas vraiment ce qui était prévu, puis on part pour la deuxième boucle.
Le problème est que chaque difficulté devient nettement plus présente. Par exemple, le vent devient de plus en plus difficile à gérer.
Et que dire de ce faux-plat au kilomètre 31… J’avais déjà décéléré un peu avant, mais là cela m’a été fatal.
Avec en plus le vent de face, seul, c’était trop.
Arrivée
Les douleurs musculaires dans les cuisses sont devenues intenables. Puis comme beaucoup l’ont sans doute déjà expérimenté, j’ai lâché dans la tête.
Je passe progressivement à 4’00 au kilo, puis passé le km 35 je suis carrément à 4’15 au kilo.
Même le passage télé de la première française féminine qui me double ne suffit pas à me relancer.
Je franchis la ligne d’arrivée en 2 h 43.
C’est loin de mon record et de l’objectif, mais je n’arrive même pas à être déçu tant je suis content d’avoir pu à nouveau parcourir cette épreuve mythique du marathon.
Choix de la chaussure
Voilà un point qui m’a causé bien des migraines. J’ai la chance d’avoir toutes les meilleures paires à plaque carbone grâce au site, mais il n’est possible que d’en choisir qu’une pour le jour de la course.
Ma longue hésitation prouve cependant qu’il y a au final peu d’écart entre toutes ces fusées. Cela a l’avantage de vous enlever du stress : peu importe le modèle que vous achèterez, il n’y a pas de mauvais choix !
J’avais restreint mon choix à 2 paires : la Mizuno Wave Rebellion Pro 2 et l’Asics Metaspeed Sky Paris.
J’avais donc les deux modèles avec moi le jour de la course. À la dernière minute, j’ai chaussé les Asics et je suis parti dans le sas. Mais je suis convaincu que je n’aurais de toute façon pas fait de mauvais choix en optant pour les Mizuno tant ces paires sont toutes excellentes !
Comme vous avez pu le constater sur le site, nous tenons compte d’une multitude de testeurs pour situer les chaussures. Ce choix pour la course n’engage donc que moi et ne signifie pas que ce sont les meilleures chaussures.
Il s’agit seulement du meilleur choix pour moi.
Bilan
En ce qui concerne le marathon de La Rochelle, les points forts sont multiples, avec la beauté de la ville, l’ambiance excellente et une organisation au top. En revanche, le parcours n’est pas simple et quand il y a du vent, il faut être costaud mentalement pour le surmonter !
Pour ma part, j’ai déjà la tête tournée vers le marathon de Saumur, qui sera pour moi mieux réussi je pense.
Réponse en mai sur le site pour autre compte-rendu !