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Le marathon du Mont-Blanc : une course d’exception ! (2024)

Publié le : 08/07/2022
Mis à jour le : 13/06/2023

Le Marathon du Mont-Blanc (ou 42 km du Mont-Blanc) est une de ces courses en montagne qu’il faut avoir couru au moins une fois dans sa vie pour considérer ne pas avoir raté sa carrière de trailer (l’âge a peu d’importance). C’est la compétition phare de l’évènement sportif et festif du même nom ayant traditionnellement lieu le dernier weekend de juin à Chamonix (Haute-Savoie), et regroupant depuis plusieurs années plus de 10 000 coureurs sur 8 épreuves de course à pied version trail.

Comment ce marathon est-il devenu un rendez-vous incontournable du calendrier des courses en montagne ? Fait-il bien 42km ? Les panoramas sur la chaîne du Mont-Blanc sont-ils si à couper le souffle que cela ? Le Mont-Blanc culmine-t-il vraiment à 4808 m ? Pour le découvrir, et aussi apprendre 2 ou 3 autres choses pratiques pour vous aider à préparer au mieux votre prochaine participation, lisez la suite !

Le Marathon du Mont-Blanc, qu’est-ce que c’est ?

Un peu d’histoire

À la fin des années 1970, on ne parle pas encore de trail mais les compétitions en montagne commencent à fleurir un peu partout dans les Alpes voisines. C’est dans ce contexte que l’idée de la création d’une épreuve alpine française commence à germer dans la tête de Georges Costaz et Christian Roussel, tous 2 membres du Club Alpin Français (CAF) et adeptes de course à pied. Et pourquoi pas à Chamonix ?! C’est ainsi que le Cross du Mont Blanc voit le jour le 1er juillet 1979, avec un parcours de 23 km de sentiers de montagne menant de Chamonix à Planpraz. 292 runners participent à cette première édition, remportée par le Suisse Stéphan Soler en 1 h 51.

Comme Rome ne s’est pas construite en un jour, la renommée de cette épreuve aujourd’hui légendaire a mis quelques années à s’installer dans le paysage du trail français. Le Cross du Mont-Blanc a ainsi vivoté pendant 24 ans, avec un parcours typé montagne reconnu et une participation moyenne de 1 000 runners. C’est honorable, mais il n’y a pas de quoi casser 3 jambes à un trailer !

Un nouvel élan

À partir de 2003, le Cross du Mont Blanc prend son essor ainsi qu’une toute autre dimension. Sous la houlette du directeur du Club des Sports de Chamonix de l’époque, l’évènement change de nom pour devenir le Marathon du Mont-Blanc. 2 nouveaux formats de course viennent compléter l’offre aux traileurs :

  • un marathon pour ceux qui veulent allonger la distance. Une boucle de bitume de 19 km a ainsi été ajoutée avant les 23 km du cross. 455 participants s’élancent sur la ligne de départ de cette première édition. Le Français Éric Lacroix remporte la victoire en 3 h 21;
  • un 10 km pour proposer une course plus accessible et grand public aux traileurs.

Le succès est immédiat. Le marathon devient vite la course phare de cet évènement sportif. La progression des inscriptions est telle que les organisateurs sont obligés à partir de 2010 de limiter la participation, les demandes dépassant largement le nombre de places disponibles.

Afin d’élargir son offre et répondre à la demande de coureurs éclectiques, de nouvelles courses viennent encore enrichir l’évènement :

  • 2011 : le kilomètre vertical
  • 2013 : le 80km du Mont-Blanc, qui deviendra vite le 90 km du Mont-Blanc
  • 2015 : le Duo Etoilé et la Young Race Marathon

Enfin, la consécration professionnelle vient compléter celle du public en 2018 lorsque le Marathon du Mont-Blanc intègre le Golden Trail World Series pour en devenir une étape essentielle.

Un environnement d’exception

massif sur le parcours du marathon du mont blanc

Il ne fallait pas moins d’un environnement d’exception pour installer la légende du Marathon du Mont-Blanc. Le massif du Mont-Blanc en est un, assurément, partageant ses fantastiques paysages de haute montagne, ses glaciers immenses, ses sommets enneigés et ses aiguilles entre France, Italie et Suisse.

Le joyau de cette région reste le Mont-Blanc lui-même, le toit de l’Europe Occidentale culminant à 4808 mètres. Son emblématique silhouette domine à des centaines de kilomètres à la ronde, et impose le respect à quiconque le toise d’en bas.

Cela constitue un cadre de course et un terrain de jeu incroyables pour les trailers, entre vallées, montagnes, alpages, chemins forestiers, mais aussi sentiers techniques et caillouteux en altitude. Enfin, les points de vue sur la chaîne de montagnes au niveau des cols sont somptueux.

Qu’est-ce qui rend cet évènement si unique ?

ville Chamonix mont blanc france

Voici quelques-uns des éléments qui rendent ce Marathon du Mont-Blanc si unique.

  • Des panoramas à couper le souffle, des paysages diversifiés avec en point de mire le mythique Mont-Blanc;
  • Le dynamisme de la ville de Chamonix, Cham’ pour les intimes, reconnue comme la capitale mondiale du trail depuis qu’elle accueille ces 2 évènements majeurs que sont le Marathon du Mont-Blanc et l’UTMB;
  • Une ambiance festive aussi bien dans les rues de Chamonix que sur les chemins du parcours. Quel bonheur de se faire encourager par les nombreux supporters, surtout dans les moments de moins bien ! Et si ceux-ci scandent votre prénom, ce n’est pas parce que vous êtes soudain devenu une vedette du trail, mais parce que l’organisateur a eu la délicate attention de l’ imprimer sur le dossard !
  • La vue panoramique face au Mont-Blanc à l’arrivée à Planpraz, à plus de 2000m d’altitude – ce qui ne sera pas vrai pour cette édition 2022 puisque l’organisation a modifié la fin du parcours pour faire revenir les participants à leur point de départ à Chamonix;
  • Un évènement sportif et familial, avec des formats de courses différents pouvant convenir à tous ou presque (de quoi motiver la famille à vous accompagner !);
  • Une organisation historique et rôdée depuis 1979 par le Club des Sports de Chamonix;
  • L’investissement de nombreux bénévoles (plus de 500) sur plus de 20 points de ravitaillement;
  • Une démarche écoresponsable : ravitos proches de cours d’eau, consommation de produits locaux, limitation des déchets de packaging, toilettes sèches, mise en place de navettes, utilisation de vélos électriques pour les organisateurs…

Le plus simple est encore de venir participer pour vous faire votre opinion par vous-même !

Difficultés et niveau de préparation requis

Il se peut que vous ayez décidé de votre inscription au Marathon du Mont-Blanc sur un défi lancé par un de vos amis un soir de fête… et que vous le regrettiez le jour venu ! Le décor a beau être somptueux, ce n’est pas avec la lumière des étoiles dans vos yeux que vous arriverez au bout de ce marathon. Mieux vaut miser pour cela sur la force de vos jambes.

Cette course de trail est exigeante et se déroule dans un cadre de haute montagne pouvant se révéler difficile. Les sentiers souvent techniques, l’altitude ou encore la météo capricieuse peuvent constituer des aléas avec lesquels vous allez devoir composer pendant 42km. Elle nécessite donc un niveau de préparation adéquat pouvant aller de 8 à 12 semaines en fonction de votre expérience de trailer.

L’organisateur recommande une côte ITRA supérieure à 350 points pour pouvoir participer à cette course en toute sérénité.

Les vainqueurs célèbres

Le palmarès éclectique de ce Marathon du Mont-Blanc reflète bien le rayonnement de cet évènement à l’international. Le vainqueur le plus emblématique et néanmoins célèbre de ce marathon du Mont-Blanc est sans conteste l’Espagnol Killian Jornet. Ce n’est pas une, mais 5 victoires qu’il a remportées sur cette course (2012, 2013, 2014, 2017 et 2018). La preuve qu’il l’aime beaucoup ! Il pousse même l’exploit jusqu’à battre 2 fois son propre record.

D’autres trailers de renom se sont également illustrés sur ce marathon : le Britannique Nick Sharp avec 2 victoires successives (2006, 2007), le Suisse Marc Lauenstein (2015), les Français Éric Lacroix (2003, le premier vainqueur) et Cédric Fleureton (2016).

Du côté féminin, on compte un certain nombre de doublés : la Française Maud Gobert (2009 et 2010), l’Italienne Elisa Desco (2014 et 2015), la Néo Zélandaise Ruth Croft (2018 et 2019), la Suissesse Maude Mathys (2012 et 2021).

Edition Marathon du Mont-Blanc 2023

Pendant la pandémie en 2020 et 2021

Le comité d’organisation se voit contraint d’annuler l’édition 2020 initialement prévue le 23 juin, en raison de la pandémie de covid-19. L’édition 2021 a eu plus de chance et a simplement été décalée à début juillet, lorsque les restrictions sanitaires se sont assouplies. En 2022, l’organisation a repris normalement (ou presque).

Dates

L’édition 2023 se déroulera du 22 au 25 juin 2023.

La première journée du jeudi est consacrée au salon du Marathon du Mont-Blanc, où vous pourrez flâner et faire un peu de shopping en attendant votre course (cela peut être une façon de lutter contre le stress !). Le vrai évènement sportif démarre le vendredi 23 juin avec la terrible épreuve du 90km du Mont-Blanc, pour se terminer le dimanche par l’épreuve reine du 42km du Mont-Blanc.

Inscriptions

L’inscription au Marathon du Mont-Blanc se fait uniquement en ligne et par tirage au sort sur le site officiel de la course. Attention, la sélection est rude et les places sont chères ! D’ailleurs, il n’y en a plus pour ce marathon Mont-Blanc 2023.

Il n’est pas nécessaire de disposer de point pour participer. Un certificat médical en bonne et due forme suffit (et une bonne préparation bien sûr !). Si vous souhaitez avoir la garantie de participer sans vous en remettre au hasard, certains tours opérateurs officiels proposent des séjours clé en mains incluant l’hébergement et garantissant la remise d’un dossard.

Présentation du 42km du Mont-Blanc

Chamonix marathon Mont Blanc

Le Marathon du Mont-Blanc (ou 42km du Mont-Blanc) est l’épreuve mythique de cet évènement. Curieusement, ce n’est pas la distance la plus longue, mais celle qui rencontre le plus de succès et a le plus d’aura parmi les trailers.

Le départ

Vous faites partie des chanceux ayant eu un tirage au sort favorable et vous êtes prêt à en découdre avec ces paysages somptueux du massif du Mont-Blanc ? Rendez-vous le dimanche matin à 7h30 sur la ligne de départ, Place du Triangle de l’Amitié à Chamonix (1035 m). Le premier tiers de la course est relativement tranquille et remonte la vallée de Chamonix jusqu’au village Le Tour (1465 m), en passant par Lavancher, Argentière et Le Planet. Tout est dans le « relativement », on est quand même dans une course de montagne où le plat est aussi introuvable qu’une oasis dans le désert !

Le vif du sujet

C’est ici que les choses sérieuses commencent (ou qu’elles se gâtent sérieusement, selon l’humeur et la forme du jour). Après l’ascension vers l’Aiguillette des Posettes (2200 m) sur une courte distance de 4,5 km et un peu plus de 700 m de D+, il vous faudra redescendre vers le Col de Posettes et vous enquiller d’un coup les 5,5 km et 1000 m de D- menant à Vallorcine (1276 m) ! C’est la principale difficulté du parcours, celle qui risque de mettre vos muscles et vos nerfs à rude épreuve. À ce stade, il vous reste encore plus de la moitié à parcourir. Gardez-en sous le pied !

L’arrivée

Vous traversez ensuite la réserve naturelle des Aiguilles Rouges jusqu’au Col des Montets (1461 m). Profitez-en pour admirer la faune et la flore. Des bouquetins se baladent là-haut, vous en apercevrez peut-être – enfin, si votre état de forme vous permet de lever les yeux de vos pieds ! Le parcours s’élève ensuite jusqu’à la Flégère (1900 m), face à la chaîne du Mont-Blanc. Il se poursuit en dents de scie jusqu’à la Charlanon, pour finalement redescendre au point de départ Place du Triangle de l’Amitié, au centre de Chamonix. C’est la nouveauté de cette édition 2022, l’arrivée du 42km du Mont-Blanc se faisant traditionnellement à Planpraz (2000 m), face au Mont-Blanc. Les coureurs appréciant peu de devoir finir leur course en côte seront ravis de cette nouvelle fin de parcours. Les autres regretteront peut-être de ne pas pouvoir immortaliser leur arrivée triomphante devant le toit de l’Europe.

Données clés:

  • Lieu de départ : Chamonix
  • Distance : 42 km
  • Dénivelé : 2540 m de D+/D- (c’est plutôt moins que les années précédentes, profitez-en !)
  • Altitude maximum : Aiguillette des Posettes (2200 m)
  • Temps maximum : 10h
  • Nombre de participants : 2 300 max

Brève présentation des autres épreuves

90km du Mont-Blanc

  • Départ : le vendredi à 4h
  • Dénivelé : 6330 m de D+/D-

Ce trail est reconnu pour être l’un des plus techniques du pays. On compte de nombreux abandons chaque année devant les difficultés réservées par cette épreuve à la fois mythique et exigeante. Pssst : il est possible que 2 km se soient clandestinement ajoutés cette année au programme de cette course !

23km du Mont-Blanc (ou Cross du Mont-Blanc)

  • Départ : le samedi à 8h
  • Dénivelé : 1680 m de D+/870 m de D-

C’est la course historique du Marathon du Mont-Blanc, un trail convivial se déroulant au milieu d’un panorama d’une beauté saisissante. Son parcours a peu évolué depuis sa création en 1979.

Duo étoilé

  • Départ : le samedi à 19h30
  • Dénivelé : 1450 m de D+/D-

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une course nocturne par équipe de deux. Le parcours de 21km est une invitation à découvrir la montagne de nuit.

10km du Mont-Blanc

  • Départ : le samedi à 10h30
  • Dénivelé : 280 m de D+

Le 10km est une course d’initiation au trail à la montagne à l’ambiance festive et conviviale. À tester entre amis ou en famille !

KM vertical

  • Départ : le vendredi à 17h
  • Dénivelé : 1000 m de D+

Ce kilomètre vertical est une course contre-la-montre petite mais costaude de 3,8km. Elle se termine en via ferrata à plus de 2000 m d’altitude. Un concept à réserver à ceux qui ont confiance en leur cardio !

Young Race Marathon

  • Départ : le dimanche à 10h30
  • Dénivelé : 810 m de D+ / 1160 m de D-

Cette course est réservée aux jeunes et emprunte les 15 derniers km du 42 km du Mont-Blanc. Le dénivelé a de quoi faire réviser leurs cours d’anatomie à vos ados. Sûr qu’ils sauront où situer leurs quadriceps après cette course !

Mini Cross

  • Départ : le samedi à 14h30
  • Distance : 800m à 3km en fonction des catégories

Le Mini Cross est un mini trail pour les mini trailers souhaitant faire « comme les grands ». Bon plan si vous y allez en famille : l’inscription au Mini Cross est gratuite. À vous de motiver votre descendance !

Conseils pratiques

marathon du Mont Blanc participants

Comment s’y rendre ?

Le maître mot de l’organisateur au niveau des transports est « écoresponsabilité« , ceci afin de préserver l’environnement dans la vallée.

Privilégiez les transports en commun aussi bien pour vous rendre à Chamonix que pour vous déplacer lors de votre séjour. Si vous le pouvez, prenez le train plutôt que votre voiture individuelle. La gare de Chamonix Mont-Blanc se trouve en plein centre ville. Utilisez également les navettes coureurs et accompagnants pour rejoindre le départ de vos courses ou les ravitaillements.

Le covoiturage est également une bonne option si le train n’est vraiment pas possible pour vous. Pensez-y !

Où séjourner ?

Les possibilités de logements sont nombreuses dans la Vallée de Chamonix : hôtels, chalets, résidences de tourisme, gîtes, villages vacances… Mais vous êtes également très nombreux à vouloir vous loger pendant cet évènement. Vous pouvez choisir l’un des partenaires de l’organisation, passer par la centrale de réservation de Chamonix, ou bien encore vous tourner vers les sites de locations type Booking, Airbnb, Abritel.

Un conseil : occupez-vous de votre logement dès votre inscription confirmée. Plus vous réserverez tôt, plus vous aurez le choix, notamment au niveau des prix.

Vous savez tout à présent ou presque sur ce mythique Marathon du Mont-Blanc. C’est définitivement une case à cocher dans sa carrière de trailer, un format de course en montagne idéal pour qui souhaite se lancer un défi, se surpasser, ou se tester sur un maratrail avant d’allonger la distance (ou pas !). Alors, prêt pour le prochain tirage au sort ?!

Aurore Rousseau

Aurore Rousseau

Aurore est rédactrice web. Elle est tombée dans la course à pied et le trail en 2013. Depuis, le plaisir de courir au milieu de beaux paysages ne l’a plus quittée et s’est allié à celui de voyager. Les quelques médailles de finisher dont elle est le plus fière : ses 2 marathons “bitume” (Rome 2015, Copenhague 2019); le Trail du Ponant à Belle-Île (2016); le Marathon du Mont Blanc (2017).

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