Publié le 04/04/2022
La course à pied est un plaisir que l’on peut parfaitement adapter à l’eau, y compris avec un tapis. Dans ce cadre, elle devient l’aquajogging, une discipline qui a, aujourd’hui, le vent en poupe.
Elle permet de découvrir une nouvelle façon de pratiquer la course et apporte un réel bien-être pour l’ensemble du corps.
Aquajogging : qu’est-ce que c’est ?
Les États-Unis ont inventé l’aquajogging dans les années 1970. Glenn McWaters (1), alors entraîneur chez les Marines, l’a testé afin d’aider à soulager et soigner les traumatismes des soldats blessés grâce à divers mouvements.
Cet art consiste en la pratique de la course à pied en eau profonde. Une totale immersion du corps est nécessaire. Les pieds ne doivent pas toucher le sol. Le dos se tient bien droit. Les mouvements miment ceux du coureur.
Ce type de course peut être pratiqué par tout le monde. Il convient très bien à tous ceux qui désirent se remettre au sport, qui sont en surpoids ou qui recherchent le bien-être. Il nécessite cependant une bonne condition physique.
Les bienfaits de l’aquajogging
Ce sport, qui consiste à reproduire les mouvements de la course à pied dans l’eau, possède de nombreux bienfaits (2).
- La pression de l’eau et la résistance qu’elle engendre facilite la remontée du sang vers le cœur et donc une meilleure circulation sanguine.
- La fréquence cardiaque, le rythme cardiaque (3), s’adapte plus facilement que lors d’une séance de course sur un sol dur.
- Les articulations sont moins sollicitées qu’en course.
- La souplesse, la force et l’endurance des muscles se développent plus rapidement et entraînent l’amélioration de la vitesse sur route.
- L’eau effectue un véritable massage drainant qui entraîne la disparition de la cellulite et favorise un bien-être global.
- La proprioception s’améliore plus vite qu’en course avec cette activité.
Les différences avec l’aquarunning
L’aquajogging et l’aquarunning sont deux entraînements proches, mais différents. L’aquajogging se pratique de préférence dans le grand bassin d’une piscine ou en plein air. L’eau entoure le pratiquant et il n’a pas pied. Pour rester droit, il porte une ceinture de flottaison.
Le running aquatique, nommé aquarunning, lui, peut se pratiquer de différentes façons. Les clubs de fitness raffolent de cet aquarunning. L’on court sur un tapis roulant partiellement immergé dans la piscine ou, sans équipement, dans un bassin avec de l’eau jusqu’aux genoux ou à la taille.
Comment commencer l’aquajogging ?
Ce sport, empli de bienfaits pour la santé, ne laisse personne indifférent.
Où en faire ?
Ce sport se pratique en eau profonde. Il est possible de courir dans l’eau, seul, comme pour le jogging. Adopter les bons réflexes, les bons mouvements et les bonnes positions demande des efforts. Il vaut donc mieux commencer la pratique dans le grand bassin d’une piscine, avec un moniteur.
Quel équipement faut-il ?
Certains font le choix de commencer l’aquajogging sans équipement. Ce n’est pas forcément une bonne idée. Si l’on court en mer, des coquillages peuvent blesser les pieds et les courants devenir gênants. Se maintenir stable dans l’eau profonde demande beaucoup de force et peut générer des douleurs liées à de mauvais placements. C’est typiquement ce que l’on veut éviter !
L’équipement nécessaire à cette pratique, bonne pour la santé, est simple et peu onéreux. Des chaussures ou des chaussons aquatiques et une ceinture ou une veste de nage (Wet Vest) suffisent.
Réponses rapides aux questions les plus fréquentes
Avant de démarrer une séance d’aquajogging, il convient de commencer par s’échauffer comme pour un jogging. Pour la suite, tout dépend de l’entraînement choisi.
Il existe trois types d’entraînements, à l’image de ce qui se fait dans la course à pied :
L’endurance : il s’agit de courir entre 30 et 90 minutes sans s’arrêter, comme en jogging.
Les alternances d’allures : cet entraînement favorise le développement musculaire.
Le fractionné : on varie allures et intensité pour un cardio intensif.
L’aquajogging est une discipline qui demande une immersion totale. L’eau doit arriver au cou et les pieds ne doivent pas toucher le sol du bassin. Les foulées doivent être amples, surtout au début. Le haut du corps mime le jogging. Les paumes de main servent de stabilisateurs dans une eau profonde.
Le plus simple et le plus sûr, lorsque l’on débute, reste de pratiquer ce jogging aquatique à la piscine. Il est possible aussi de courir dans l’eau, en mer ou en rivière, si les courants sont peu importants.
Courir dans l’eau est recommandé aux personnes en surpoids. Cette activité leur permet de s’entraîner efficacement sans risquer d’abîmer leurs articulations. C’est mieux que sur un tapis.
Ce genre de course favorise également la perte de poids (4), car elle fait perdre des calories. Cependant, comme avec chaque pratique sportive, il faut un déficit calorique pour perdre du poids, ce qui demande donc une nutrition adaptée.
Petit plus du jogging aquatique : l’effet drainant de l’eau. Il permet d’éliminer la cellulite de certaines parties du corps, comme les cuisses, et de diminuer les sensations de jambes lourdes.
La réponse à cette question est positive. Cette pratique possède les mêmes effets que la natation. De grands sportifs comme Pierre Lévisse se sont mis à courir dans l’eau, dès les années 1980. Ils se sont ainsi remis de blessures au tendon d’Achille ou au genou.
C’est également le cas de Kelly Holmes, une athlète britannique qui utilisa l’aquajogging pour se remettre d’une blessure au mollet avant les Jeux Olympiques de Sydney en 2000 où elle remporta une médaille de bronze (5).
Sources
(1) Deep Water Exercise for Health and Fitness
J. Glenn McWaters (1988)
https://books.google.nl/books/about/Deep_Water_Exercise_for_Health_and_Fitne.html?id=QFhrAAAAMAAJ
(2) Marche en eau de mer, aquajogging ou aquarunning.
Institut de Recherche du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé
https://www.irbms.com/marche-en-eau-de-mer/
(3) The physiology of deep-water running.
Reilly et al. (2003). Journal of Sports Sciences.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14748454/
(4) Effects of aquajogging in obese adults: a pilot study.
Wouters et al. (2010). Journal of Obesity.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20721335/
(5) Aquajogging: how, when and why to try it.
The Guardian (2016)
https://www.theguardian.com/lifeandstyle/the-running-blog/2016/may/11/aquajogging-how-when-and-why-to-try-it