Ceci est un récit de runner écrit par mon bon ami William qui a commencé la course à pied il y a quelques mois et se fait très plaisir comme vous allez le voir !
Vous vous voulez également partager une expérience sur notre blog ? Contactez-nous !
La course à pied comme exutoire
Je m’appelle William, j’ai 35 ans, parisien, marié, 2 enfants en bas âge et jeune cadre dynamique comme on dit. Je n’ai jamais été un grand sportif. 2h d’escrime une fois par semaine quand mes enfants ou le travail me laissaient me libérer mais c’était tout. Le covid est arrivé à la naissance de ma 2ème, donc salle d’armes fermée et plus aucune pratique sportive pendant les divers confinements.
Juin 2021, je pête un cable. Je me trouvais gros, j’en avais marre de ne faire que travailler et m’occuper de mes enfants. Toujours pas de visibilité sur l’ouverture de la salle d’armes, ni sur un éventuel confinement d’ailleurs… Il faut que je fasse quelque chose, que je m’aère, que je me bouge mais quoi ?
J’habite près du parc des Buttes Chaumont à Paris et je vois systématiquement des gens courir. J’entends aussi mes collègues parler de leurs runs, sans parler des selfies avec leurs parcours et temps.
J’avais essayé de me mettre à courir 2 fois. Une fois quand j’habitais à Nantes, au bord de l’Erdre et une fois au parc Monceau pour essayer de me mettre en forme avant d’aller dans les Andes. Ces deux tentatives ont été un échec cuisant. Et en plus, ça ne me plaisait pas du tout.
Premier run, on y va !
Retour en juin 2021 donc, je me dis que la solution la plus simple pour faire du sport et sortir de chez moi est de réessayer de me mettre à la course. Je n’aime pas ça, tant pis. J’ai 35 ans, il faut que je commence à prendre soin de mon corps.
J’appelle mon ami Kevin, le fondateur de Chaussure Running, pour lui demander des conseils sur la façon dont je dois commencer, quelles chaussures il me faut. Bref, la base.
Me voici donc au départ de mon premier run, après avoir déposé mes enfants à la crèche, avec mes nouvelles chaussures conseillées par Kevin, des Nike Pegasus 37. Kevin m’a conseillé d’utiliser le coach de l’app Nike Running Club. Je me demande comment va se passer ce premier run…
Au bout de 20 minutes, je suis au bout de ma vie, j’ai mal partout, je suis à bout de souffle et j’ai fait à peine plus de 3 km. Kevin me dit que 6’ par km est une belle perf pour un premier run (voire même trop rapide) et me dit que je dois persévérer, que le plaisir viendra au bout de quelques sessions. J’ai eu mal aux jambes toute la semaine…
Je persévère, deuxième run !
Quelques jours plus tard, je me dis que je dois remettre ça. Toujours cette histoire de prendre soin de mon corps…
3,44 km en 24 minutes cette fois et pareil, je suis au bout de ma vie. Les courbatures sont atroces dans les jours qui suivent mais il faut que je reste motivé. Je vois en plus mes amis qui partagent leurs temps sur 10 km et je me dis que je ne serai jamais capable de faire ça.
Encore quelques runs comme celui-ci et je me sens de mieux en mieux, que ce soit au niveau du souffle ou au niveau des jambes. On dit qu’on progresse très vite quand on court. Je le ressens à chaque foulée.
5 km !
Nous sommes le 16 juin, soit 10 jours après mon premier run, c’est parti pour un 5 km. Pour ceux qui connaissent les Buttes Chaumont, il y a pas mal de dénivelé pour un débutant comme moi. Le coach de l’app Nike est très aidant. Il explique comment on doit se sentir, comment on doit se positionner, quand on peut accélérer… Bref, très utile.
Et j’y arrive. En 10 jours, j’arrive à courir 5 km sans m’arrêter à un bon rythme ! Et surtout, j’y prends du plaisir ! Moi qui détestais courir par le passé, c’est tout le contraire. J’en ressens le besoin. Je crois être devenu accro.
Point positif, j’ai le second souffle qui commence à apparaître autour de 17 ou 18 minutes ! Fini les 20 minutes à courir et être à bout de souffle en ayant mal partout. Certes, j’ai mal en fin de course, je suis à bout de souffle, mais j’arrive à courir maintenant 30 minutes sans m’arrêter.
Petit point plan de progression maintenant. J’ai vu sur de nombreux sites (dont Kevin) qu’il fallait commencer doucement: courir 2 minutes, marcher 2 minutes et ainsi de suite. J’ai choisi de courir sans m’arrêter. Pas forcément la bonne méthode mais je voulais me mettre un challenge, c’est comme ça que je fonctionne. Mon seul objectif était de terminer la distance en moins de temps que mon run précédent. Battre mon propre record.
Running in Dinard
Nous sommes maintenant fin juillet. Je pars en weekend avec femme et enfants chez un ami qui a loué une maison à Dinard, en Bretagne. Mon ami est très sportif, surtout course et natation. Il participe régulièrement à des courses sur diverses distances. Forcément, il sait que je me suis mis à courir donc il me propose de faire un run avec lui sur le chemin des douaniers. Un sentier. Je n’ai jamais couru que sur du bitume. Le parisien quoi…
Le temps n’est pas terrible, il pleuviote, pas très chaud mais on y va quand même. On a longé la côte et je vois la ville au loin. Comment je vais faire pour tenir aussi longtemps et revenir ? Cette question m’a hanté pendant les premiers kilomètres. Mon ami et moi discutions pendant le run, on courait à un petit rythme. J’ai appris que si quelqu’un donne le rythme, on peut courir plus facilement que tout seul.
Bref, plus on courait et on discutait, moins je voyais la distance et l’effort. Je regarde ma montre et là, je réalise qu’on va courir au moins 10 km… Je ne me pensais pas capable de le faire et pourtant… 1 mois et demi après avoir commencé à courir, m’y voilà. Et je prends toujours plus de plaisir à courir. Certes, la vue était magnifique tout au long du run mais l’effort me plait, je sens les endorphines, bref, c’est le pied.
Je remets ça quelques jours plus tard chez ma mère en Seine et Marne. Et là, sans personne, un soir tard après avoir couché les enfants, je refais 10 km en 1h04 cette fois tout en en gardant sous les semelles. Mon dernier kilomètre a d’ailleurs été le plus rapide. Je me sentais bien, je me disais que 10 km c’est facile en fait. Pourquoi pas essayer de faire une course ?
L’idée d’une course
Ensuite, direction le Lubéron chez mes beaux-parents. Il fait très chaud, donc je cours très tôt le matin. Et pourquoi pas courir jusqu’au village pour acheter le pain et les croissants? Environ 7 km, pas mal de dénivelé mais malheureusement, grosses douleurs aux genoux, j’ai dû m’arrêter.
J’ai oublié de préciser que j’ai des genoux en carton et une tendinite à un des genoux qui est en phase de guérison. Lorsque mon médecin traitant m’a diagnostiqué cette tendinite, elle s’est rendue compte que bien que j’ai les pieds plats, je n’ai jamais porté de semelles orthopédiques et que c’est pour ça que j’ai toujours mal au genoux. Je porte depuis des semelles orthopédiques et miracle, plus de douleurs…
Je vois passer une course Adidas en septembre. Un 10km. Je me dis que ça se tente. J’arrive déjà à courir 10 km donc go. Je m’inscris donc pour cette course du 26 septembre qui va traverser tout le centre de Paris avec comme objectif de temps 1h. J’ai quelques minutes à aller chercher. Jouable. Je dois m’entrainer, mais je préfère reposer mon genou pour qu’il guérisse complètement.
Avec le retour à Paris, je n’ai pas pu m’entraîner avant le 18 septembre, soit une semaine avant la course. Je me fixe comme objectif de finir 10km en 1h. J’ai au final terminé en 1h01 en étant ralenti aux feux et en manquant de me faire renverser par un scooter. Je me sens toujours aussi bien en courant. Mon objectif d’1h pour la course est réalisable. Je peux le toucher du bout des doigts.
Je décide ensuite de me reposer les jours suivants pour éviter d’éventuelles douleurs avant la course. Oui, j’ai toujours des courbatures pendant quelques jours après avoir couru malgré mes étirements. Peut être parce que j’y vais à fond et que j’essaie de tout donner, quitte à ne plus pouvoir parler ou marcher à la fin de mon run. Mais bon, c’est comme ça que je fonctionne. Toujours faire mieux que la fois précédente et pour l’instant, ça a marché.
Adidas 10K Paris : top départ !
Le vendredi d’avant la course, je vais récupérer mon dossard. Je suis inscrit pour le sas de départ 1h, mais avec mon dernier temps, je me demande si je peux faire moins d’1h… Mon objectif est de finir la course en moins d’1h, il faut tout donner et faire une performance. Je sais que je peux finir un 10 km, allons chercher un chrono.
Dimanche 26 septembre, jour de course. J’arrive tôt à la consigne pour déposer mon sac et m’imprégner de l’ambiance. C’est ma première course après tout. Je me mets la pression depuis plusieurs jours pour faire moins d’1h sur le parcours, c’est le moment de vérité. Le parcours est magnifique, on traverse Paris. Départ de la Concorde direction la Madeleine, retour à Concorde pour remonter la rue de Rivoli. On tourne à gauche sur l’avenue de l’Opéra puis demi-tour devant le Palais Garnier pour aller traverser le Louvre. On longe ensuite les quais jusqu’au pont d’Iéna, coucou la Tour Eiffel, à gauche sur le quai Branly puis on tourne à droite à la Cathédrale Russe Orthodoxe.
Dernière ligne droite, on prend à gauche en direction des Invalides et je vois la ligne d’arrivée. 58 min 26 s ! Je l’ai fait !! J’ai couru un 10km en moins d’1h! Tout ça en 3 mois.
Courir une course est une sensation tellement différente. On est porté par la foule, les autres coureurs. Il y avait des cheerleaders, des fanfares, des groupes de musique et du public qui nous encourageait. Ça motive énormément. Oui je me suis donné à fond, oui j’ai eu mal, oui c’était dur par moment, mais je l’ai fait et j’ai pris énormément de plaisir. Et dire que je me pensais incapable de le faire il y a encore 3 mois…
Nos autre articles qui pourraient vous intéresser :