Saucony Endorphin Elite 2 (test 2025) : le top carbone ?
La guerre fait rage entre les marques pour sortir LA chaussure à plaque carbone la plus aboutie et la plus performante. Si l’Adios Pro 4 d’Adidas a fait l’effet d’une bombe en début d’année, Saucony a bien l’intention de rabattre les cartes avec son Endorphin Elite 2.
Cette nouvelle version a bien pris en compte les critiques du premier modèle et offre une expérience complètement différente.
Convient-elle à votre votre profil de coureur et à vos objectifs ?
C’est ce que nous allons déterminer dans ce test complet.
Pourquoi me faire confiance ?
Avec un record personnel de 2 h 38 au marathon et un volume d’entraînement hebdomadaire conséquent, j’ai l’occasion de tester de nombreux modèles de chaussures de running pour aider ma pratique.
J’ai effectué mon test terrain des Saucony Endorphin Elite 2 sur différents types de séances pour évaluer leur confort et sensations de course. De plus, j’ai également consulté d’autres coureurs de différents niveaux pour valider mon ressenti et m’assurer que mes recommandations seront utiles au plus de coureurs possible.
Notre verdict
Excellente chaussure à plaque carbone plus complète et aboutie que la version précédente.
- Poids : 196 g (en 42)
- Mousse : IncrediRUN (associée avec une plaque en fibre de carbone fendue)
- Hauteur : 39,5 mm (talon), 31,5 mm (avant-pied)
- Drop : 8 mm
- Compétitions toutes distances
La Saucony Endorphin Elite 2 ne laissera personne indifférent avec sa configuration audacieuse qui repousse les limites de que l’on pensait être possible. Autant le dire d’emblée : c’est peut-être tout simplement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle (en concurrence avec l’Adidas Adios Pro 4).
La plaque en carbone de la semelle intermédiaire est désormais fendue sur toute la longueur. La toute nouvelle mousse IncrediRUN remplace PWRRUN HG pour un résultat tout simplement exceptionnel.
Le ressenti est moelleux et s’éloigne de la rigidité de la v1. Si certains le regrettent, la (grande) majorité des coureurs trouvent cette chaussure de course plus accessible, plus rebondissante et aussi plus performante (ce qui est mon cas).
La nouvelle tige en maille ultra-légère et très respirante offre un excellent confort, même si certains coureurs émettent des réserves quant à l’ajustement. La semelle extérieure est dotée de caoutchouc dans les zones stratégiques pour une très bonne traction.
En résumé, cette nouvelle Elite ne fera peut-être pas l’unanimité, mais elle s’impose clairement comme l’une des meilleures chaussures à plaque carbone.
Avantages
- Absorption des chocs impressionnante pour tous les profils
- Ressenti très moelleux pour un très fort plaisir de course
- Dynamisme impressionnant avec une forte propulsion
- Tige très confortable et ultra-respirante
- Poids-plume sous les 200 g
Inconvénients
- Sensation trop moelleuse pour certains testeurs et parfois instable
- L’ajustement n’a pas convenu à tous les testeurs
Amorti
La semelle intermédiaire de la Saucony Endorphin Elite 2 est intégralement modifiée.
On retrouve la fameuse plaque en fibre de carbone prise entre deux couches de mousse, mais celle- ci est désormais fendue sur toute la longueur pour une géométrie et des sensations différentes.
PWRRUN HG (jusqu’à présent la mousse plus performante de la marque), laisse place à la nouvelle technologie IncrediRUN.
Celle-ci est en TPEE (même matériau que la mousse LightStrike Pro d’Adidas) et résulte d’un procédé de moussage particulier. On retrouve une sensation très moelleuse (encore plus que sur l’Adios Pro 4) tout en conservant une performance extrême.
Le plaisir de course est immense, ce qui est assez remarquable sur une chaussure à la base plutôt élitiste.
Cependant, la sensation peut être trop douce pour certains runners — cela va vraiment dépendre de vos préférences en termes d’amorti.
Avec des dimensions maximales de 39,5 mm sous le talon et 31,5 mm sous le métatarse, on valide un gros amorti qui offre une absorption des chocs impressionnante.
Comme pour certaines concurrentes, certains coureurs notent que la chaussure peut manquer de protection pour les coureurs lourds. Personnellement, je vois mal comment on pourrait avoir plus de protection.
La limite vient davantage du côté exigeant que nous détaillerons plus bas.
Selon moi, l’Endorphin Elite 2 permet d’aborder confortablement toutes les distances jusqu’au marathon, indépendamment du poids du coureur.
Enfin, le drop de 8 mm est assez classique pour une chaussure standard, mais il surprend pour des chaussures de compétition. Je pense que c’est un bon point pour la rendre plus accessible, surtout avec une telle propulsion.
Retour d’énergie
Avec un poids de 196 g en 42, la chaussure se situe au même niveau que ses concurrentes.
Ce poids-plume est une prouesse technologique, surtout au vu de l’épaisseur de la semelle.
La technologie SpeedRoll se traduit par un rocker un peu moins agressif. Combinée à la mousse moelleuse, on peut comprendre pourquoi certains articles parlent d’une perte de réactivité.
Là encore (je vous rassure, je ne suis pas rémunéré par Saucony pour dire cela), je me permets de nuancer ce point. J’entends bien que les coureurs qui s’approchent des 20 km/h sur marathon préfèrent plus de fermeté et une bascule plus puissante, mais c’est une minorité (moins d’1 % des coureurs finissent le marathon en moins de 2:30).
Je cours le marathon en 2h35 à 42 ans, donc je ne m’estime pas comme un coureur lent. Malgré cela, je trouve que la chaussure est plus dynamique !
Je pense que cela s’explique assez simplement : les coureurs élites ont souvent un pied puissant tandis la quasi-totalité du commun des mortel a davantage besoin de rebond pour bénéficier d’une certaine propulsion.
En tout cas, pour moi la Saucony Endorphin Elite 2 est tout simplement l’une des chaussures plus réactives à l’heure actuelle, du moins pour une large partie des coureurs.
Soutien et stabilité
Mousse moelleuse et dimensions maximales ne font souvent pas bon ménage pour la stabilité. Sans surprise, c’est un point relevé par certains testeurs.
Néanmoins, la base assez large et le déroulé fluide offrent une conduite assez semblable à ce que l’on peut retrouver sur les concurrentes (e.g. Nike Alphafly, Asics Metaspeed Sky).
Cela reste un point à surveiller, notamment dans les virages.
Dans l’ensemble, faites attention si votre foulée requiert un bon soutien en général.
Ce modèle est pour foulée neutre.
Maintien du pied
La nouvelle tige en mesh technique change également. Elle est est confectionnée à partir d’une maille très respirante, haut de gamme, et très confortable, si légère que j’étais inquiet de sa solidité et de la couverture par temps froid.
Heureusement, il y a un mono mesh longitudinal à l’intérieur avec des fils verticaux. Ils donnent une une sensation assez rigide, mais qui a le mérite d’apporter de procure de la sûreté. Un point fondamental étant donné le moelleux de la mousse.
À l’inverse, la zone du talon propose une conception à part plutôt douce et étonnamment rembourrée pour un très bon confort. Le contrefort est moulé en 3D, ce qui permet un très bon verrouillage et évite les glissements du modèle original.
D’ailleurs ce n’est pas vraiment un contrefort talon, car il n’est pas rigide et se traduit par des superpositions horizontales à l’extérieur qui assurent une bonne structure.
Le col remonte assez haut et utilise un rembourrage en mousse à mémoire de forme pour bien accompagner le tendon sans nullement le compresser.
La languette est en tricot extensible, avec une maille plus dense que sur le reste de la tige. Elle tient très bien en place (pas de glissement), mais sa texture rugueuse peut occasionner quelques irritations au début, le temps de trouver les « bons réglages ». On a également une semelle de propreté (collée) en mousse permet de bien gérer l’humidité.
En termes de verrouillage, certains coureurs se sont plaints d’un manque de structure, mais je ne suis pas vraiment d’accord avec cela. En effet, avec la bande de soutien solide au milieu du pied et les parois latérales fines (les zones non transparentes), j’ai trouvé que mon pied était bien maintenu.
Je valide donc un bon verrouillage du pied. Cela reste un aspect assez personnel, donc le mieux est d’essayer par vous-même.
Taille et ajustement
L’ajustement est le point le moins consensuel de cette Endorphin Elite 2.
À mes débuts de testeur, je pensais avoir les pieds larges avec une forme un peu bizarre.
Mais j’ai finalement peu de soucis niveau pointures (sauf pour Hoka qui ne me convient vraiment pas).
C’est à nouveau le cas avec la Saucony Endorphin Elite 2 : je n’ai eu aucun problème particulier et j’aurais tendance à conseiller de prendre votre pointure habituelle tout en gardant à l’esprit que :
- La chaussure est un peu plus courte en longueur
- L’espace est standard au médio-pied pour une chaussure de running en général, mais large pour un modèle de compétition
- La boîte à orteils est un peu serrée
- La tige est peu flexible/extensible
Vous l’aurez compris, dans le doute (et c’est sûrement votre cas en lisant ces mots), il vaut mieux essayer pour être sûr.
Traction
La semelle extérieure de la première itération n’avait pas fait l’unanimité car il y avait peu de caoutchouc.
Cette fois, la zone de couverture est plus grande, mais le caoutchouc PWRTRAC n’est pas très épais et loin d’être dur (ce qui aurait peut-être permis de contrebalancer le moelleux de la mousse). Cela a le mérite d’offrir une très bonne flexibilité (pour un modèle avec plaque), notamment grâce aux rainures profondes.
La traction est très bonne pour une chaussure de compétition, mais l’adhérence sur surfaces humide reste à surveiller. Je n’ai pas eu de grosse frayeur, mais ce n’est tout de même pas la configuration idéale.
Ce modèle est pour la route mais vous pourrez vous aventurer sur les chemins faciles (non-techniques).
Utilisation
Sans surprise, la Saucony Endorphine Elite 2 doit être dédiée à la compétition. Et vu le prix, vous aurez à coeur de l’épargner pour en faire plusieurs avec.
De plus, utiliser ce type de chaussures à l’entraînement n’aide pas toujours à progresser. Je m’en suis notamment aperçu en testant les Adidas Adizero Adios 9 (modèle plus « minimaliste » avec moins d’amorti et sans plaque). Les muscles et les tendons ont besoin d’être stressés à l’entraînement, hors une chaussure comme l’Elite 2 facilite trop l’effort.
Pour la roder, vous pouvez l’utiliser (en plus des jours de course) lors de vos sorties longues avec des portions à allure marathon.
C’est pour cette distance que la chaussure a été pensée, même si elle sera très performante également sur un semi.
L’amorti conséquent devrait permettre à tous les runners d’allonger la distance sereinement et la sensation moelleuse rend la chaussure plus accessible que les modèles plus rigides (y compris l’Endorphin Pro 4).
Les coureurs plus lourds trouvent d’ailleurs qu’il s’agit de la chaussure carbone qui offre le plus de rebond et s’adapte le mieux à des rythmes plus lents.
Cependant, rappelons que la chaussure a ses limites :
- Le stack maximaliste doublée d’une densité moelleuse peut rendre la chaussure instable
- L’ajustement peut ne pas convenir à tous les pieds
Hormis cela, si vous vous reconnaissez dans vos préférences à la lecture de ce test, vous pouvez foncer sans hésitation !
Qualité et durée de vie
Le caoutchouc de la semelle extérieure est résistant, tout comme la tige qui m’a pleinement rassuré.
De plus, étonnamment la mousse ne semble pas s’affaisser avec les kilomètres comme je le redoutais.
La durabilité est donc classique et la qualité de finition aide à justifier le prix très élevé.
Il y a une petite partie de matériaux recyclés et aucune matière animale (ce modèle est vegan).
Saucony Endorphin Elite 1 vs 2
Les changements principaux sont :
- Nouvelle mousse incrediRUN
- Nouvelle conception pour la plaque carbone (fendue sur la longueur)
- Plus légère (15-20 g en moins)
- Semelle extérieure plus solide et plus adhérente
- Nouvelle tige plus confortable
- Amorti plus moelleux
Le changement de sensation fait que ces deux chaussures sont très différentes. Si vous aimez un ressenti assez ferme, mieux vaut acheter la v1. Si vous souhaitez plus de douceur et de propulsion, la v2 est toute indiquée !
Conclusion
J’ai longuement hésité pour noter la Saucony Endorphine Elite 2 : elle ne fait pas l’unanimité comme l’Adidas Adios Pro 4 et ne peut donc pas prétendre être à égalité.
Si vous n’aimez pas les semelles douces sous le pied ou rencontrez souvent des problèmes d’ajustement avec vos chaussures, alors il vaut mieux passer votre chemin.
Mais si comme moi vous aimez le moelleux, la chaussure est tout simplement la plus extraordinaire du moment, un petit bijou avec des sensations de rebond et un plaisir de course incroyable !
Description technique
Caractéristiques
| Terrain | Route |
| Type de soutien | Universel (neutre) |
| Drop | 8 mm |
| Épaisseur de la semelle (talon) | 39.5 mm |
| Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 31.5 mm |
| Poids (modèle homme) | 196 g |
| Poids (modèle femme) | 183 g |
| Année de sortie | 2025 |
| Athlètes | |
| Prix | Voir le prix |
Technologies
| Semelle extérieure | Caoutchouc PWRTRAC |
| Semelle intermédiaire | IncrediRUN, PWRRUN PB, SpeedRoll |
| Tige | Maille technique |
| Caractéristiques | Plaque carbone, Vegan, Rocker |
Amorti
| Douceur | Doux |
| Dynamisme | Élevé |
Utilisation
| Distance | Courte, 5 km, Moyenne, 10 km, Semi-marathon, Longue, Marathon |
| Allure | Modérée, Rapide |
| Type d'entraînement | Compétition |
Référence : site officiel Saucony
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