Nike Vaporfly 4 (test 2025) : de retour au sommet ?

En 2017, c’est une Vaporfly qui a révolutionné le monde du running en permettant de nouveaux records.
Mais le modèle avait depuis perdu son avance et il était très loin de dominer sa catégorie. Nike avait notamment pris peu de risques avec la Vaporfly 3 et s’était fait distancer par les autres marques.
Aussi cette nouvelle Vaporfly 4 suscite-t-elle beaucoup d’attentes et tout autant de questions :
- Retrouve-t-elle le haut du classement ?
- Quelle est sa place dans la gamme de Nike, plus particulièrement par rapport à l’Alphafly 3 ?
- Est-ce un bon choix pour vous ?
C’est ce que nous allons voir dans ce test terrain.
Pourquoi me faire confiance ?
Avec un record personnel de 2 h 38 au marathon et un volume d’entraînement hebdomadaire conséquent, j’ai l’occasion de tester de nombreux modèles de chaussures pour aider ma pratique.
J’ai effectué mon test terrain des Nike Vaporfly Next% 4 sur différents types de séances pour évaluer leur confort et leur performance. De plus, j’ai également consulté d’autres coureurs pour valider mon ressenti et m’assurer que mes recommandations seront utiles au plus de coureurs possible.

Notre verdict
Excellente chaussure de running à plaque carbone destinée à battre vos records sur distances intermédiaires.
- Poids plume : 164 g (taille 42)
- Plaque carbone Flyplate + mousse ZoomX
- Hauteur : 35 mm (talon), 29 mm (avant-pied)
- Drop : 6 mm
- Compétitions 5 km, 10 km, semi-marathon
Nike a su réagir au recul de son modèle phare : le virage pris est pour le moins radical et au final très cohérent. Exit les prétentions au marathon pour la Vaporfly 4 (l’Alphafly 3 s’en charge déjà), elle se concentre sur les formats plus courts.
Le poids et le stack sont nettement revus à la baisse et perdent entre 20 et 30 g et 5 mm respectivement. La chaussure adopte un angle plus élevé (et plus agressif) pour la plaque en fibre de carbone Flyplate et une mousse ZoomX légèrement plus dense pour un ressenti plus équilibré, moins moelleux que sur l’Alphafly 3.
Le dynamisme et la propulsion sont excellents, mais le rocker moins prononcé (malgré un levier plus puissant sur la plaque) donne une sensation plus plate à la foulée avec moins de rebond « vertical ». L’accent porte sur la vitesse plus que sur l’économie d’énergie.
Comme toujours, la tige en mesh tissé impressionne par sa légèreté, sa respirabilité et son confort. Le caoutchouc fin de la semelle extérieure m’a enchanté par son excellente adhérence. La mousse ZoomX, habituel point faible, invite cependant à surveiller la durabilité de la chaussure.
En résumé, cette nouvelle Vaporfly 4 frappe fort et va certainement s’imposer comme une référence pour la vitesse sur les distances intermédiaires.
Avantages
- Poids plume pour les distances courtes
- Tige très confortable et respirante
- Semelle extérieure très performante
- Excellente réactivité avec une sensation plus proche du sol que les autres carbones
- Sensation bien équilibrée et bonne stabilité
Inconvénients
- Économie d’énergie réduite, exigeante musculairement
- Modèle élitiste
- Durée de vie insuffisante
Amorti

Sans surprise, Nike a choisi pour la semelle intermédiaire la ZoomX, sa mousse la plus performante, qui entoure de part et d’autre la plaque carbone Flyplate. À partir de cette base classique, les changements sont nombreux.
Un angle plus élevé modifie la forme de la place. L’effet de levier est nettement plus marqué, il se sent très bien lors de l’impulsion, surtout dans les accélérations.
La mousse est également différente, avec une densité accrue. Il en résulte une sensation plus équilibrée que sur la version précédente, avec un ressenti ni trop ferme ni trop mou qui conviendra, à mon avis, à un très grand nombre de coureurs.
Les dimensions sont en baisse : 35 mm sous le talon et 29 mm à l’avant du pied.
L’absorption des chocs est toujours très bonne, mais entre la diminution de la quantité de mousse et la sensation plus ferme, la Vaporfly 4 s’éloigne clairement d’une chaussure spécialisée pour le marathon.

Certains pourront certainement la pousser jusqu’à cette distance, mais je la conseille plutôt pour des distances plus courtes, ainsi que le préconise la marque (pour le marathon, elle conseille l’Alphafly 3).
Personnellement, je me verrais mal la pousser au-delà du semi-marathon et je l’utiliserais plus volontiers pour des 10 km.
Enfin, le drop passe à 6 mm, ce que rend nécessaire la baisse du stack. En effet, Nike doit tout de même garantir un minimum de protection à l’avant pour permettre un usage plus complet. Si vous êtes habitués à des drops plus standards, ne négligez pas cette particularité.
Retour d’énergie

Moins de mousse, stack plus bas, tige et semelle extérieure plus fines : Nike a fait la chasse aux grammes pour arriver à un poids plume de 164 g en 42. On aura du mal à trouver plus léger aujourd’hui.
Le dynamisme est impressionnant.
Il faut cependant bien noter que la géométrie s’éloigne du standard de tels modèles, avec un rocker moins prononcé et une bascule moins forte. C’est paradoxal puisqu’on sent le levier de la plaque qui pousse vers l’avant, mais il ne s’agit pas du même rebond « vertical » que sur une Alphafly 3 par exemple.
La sensation est donc plus « plate », il faut avoir du pied pour pleinement exploiter le potentiel de la chaussure. Elle ne conviendra donc pas à tous les coureurs.
Certains tests donnent 15 km/h comme vitesse minimale, mais je ne suis pas convaincu. J’ai plutôt l’impression qu’il faut vraiment pousser pour sentir la propulsion. Cela rend la Vaporfly 4 pleinement indiquée pour les séances de vitesse et pour les compétitions courtes distances.

Soutien et stabilité
La Vaporfly 4 est pour foulée neutre et ne possède pas de technologie stabilisatrice.
La hauteur réduite, la conduite un peu plus plate et la mousse légèrement plus ferme confèrent à cette Vaporfly 4 une bonne stabilité, qui devrait satisfaire tout le monde.
Maintien du pied

La nouvelle tige en mesh tissé se distingue par sa légèreté et sa respirabilité. Elle est si fine que, sur les photos, on voit mes chaussettes noires à travers !
Elle n’est pas fragile pour autant et ne présentera pas de faille pour la durabilité. Idéale par temps chaud, elle protégera moins en hiver, comme la plupart de ses rivales carbones. Je valide aussi une bonne évacuation de l’humidité et un séchage rapide.
Je suis toujours épaté par le confort que peuvent procurer des chaussures aussi légères, surtout si je repense à l’inconfort des anciens modèles de compétition. On se sent parfaitement bien dans la chaussure, sans aucune réticence pour la garder longtemps au pied.
L’ajustement est plus proche du pied que sur la version précédente. Si le maintien offert par la Vaporfly 4 est excellent, certains testeurs ont trouvé la chaussure trop étroite.

Je confirme qu’il n’y a pas beaucoup d’espace. Mais j’ai trouvé la tige assez extensible et je ne me suis jamais senti compressé, bien que j’aie le pied assez large. Selon moi, la chaussure taille normalement, mais il vaut mieux l’essayer si vous avez le pied fort.
J’ai été moins séduit par la languette. Très fine, perforée, elle vient bien se poser sur le pied. Mais elle se dispense de gousset, ce qui m’étonne au vu du prix.
Je n’ai pas constaté de glissements, mais les coureurs aux pieds fins n’y échapperont peut-être pas. Le contrefort talon est très bien exécuté, avec un très bon verrouillage de la zone.
Point remarquable pour un modèle aussi léger, le rembourrage présent à cet endroit accentue le confort. Le système de laçage est classique et apporte la touche finale à un très bon verrouillage du pied, pour une tige très réussie dans l’ensemble.
Traction

La semelle extérieure rend compte à elle seule du public visé par cette Vaporfly 4, puisqu’il n’y a pas de caoutchouc dans la zone du talon. Autrement dit, mieux avoir une attaque sur l’avant ou le médio-pied.
L’avant est garni d’une fine couche de caoutchouc qui offre une excellente traction. Même sur surfaces humides, la chaussure n’est pas prise en défaut, l’adhérence est très efficace.
La Vaporfly 4 est moins performante sur des chemins ou des sentiers, mais ce n’est pas sa vocation. Ses terrains de prédilection sont la route et la piste. Les nombreuses rainures (dont la profonde rainure centrale) assurent une très bonne flexibilité.
Utilisation

La vitesse ! C’est ce que vise toute chaussure de compétition à plaque carbone, mais cette Nike Vaporfly Next% 4 Proto est même championne de grande vitesse !
La géométrie offre un rocker moins prononcé et une sensation plus « à plat » que les versions précédentes. Je l’ai pleinement constaté lors de mes footings avec le modèle.
Habituellement, avec les autres fusées carbones, je ressens vraiment l’invitation à la vitesse, qui pousse à accélérer. Cela n’a pas été le cas ici, la Vaporfly 4 n’est à mon sens pas adaptée (ni agréable) pour les allures plus basses, encore moins que ses concurrentes.
Cela confirme le côté exigeant de la chaussure : la bascule est moins forte et il faut vraiment avoir du pied pour bénéficier au mieux de la propulsion de la chaussure. Mais pour les coureurs chevronnés, la Vaporfly 4 sera une véritable fusée.
Elle servira donc principalement aux séances de vitesse, et bien sûr en compétitions.

Pour quelles distances ?
Il est difficile de répondre, cela dépend de votre profil.
L’absorption des chocs est satisfaisante et Nike annonce sur son site que la Vaporfly 4 peut s’utiliser sur toute distance. Les conférences de presse rendent un autre son de cloche et destinent la chaussure aux distances plus courtes, conseillant l’Alphafly 3 pour le marathon.
Pour ma part, je trouve l’amorti de la chaussure insuffisant pour le marathon, surtout avec la sensation plus ferme et la géométrie différente. Sur une fin de marathon, l’effort à fournir sera, selon moi, trop important pour une grande majorité de coureurs.
Sur semi-marathon, elle conviendra sans doute à un plus grand nombre de runners. Mais je n’en ferais pas mon premier choix sur cette distance, d’autres modèles sont bien plus appropriés.
C’est donc bien sur des distances de 5-10 km que la chaussure conviendra à la plupart des coureurs. Si votre foulée est assez puissante pour en tirer parti, la Vaporfly 4 sera une formidable partenaire pour aller chercher les records.
Qualité et durée de vie

La tige et la semelle extérieure présentent une durée de vie classique. Mais Nike ne semble pas chercher à améliorer la durabilité de sa mousse ZoomX, qui présente très rapidement des signes d’usure visible.
Ajoutons à cela un usage plus restreint et un modèle exigeant : l’investissement me paraît trop important par rapport à d’autres modèles.
Pour atteindre le zéro émission, Nike s’est engagée dans la démarche “Move To Zero”. La chaussure contient donc des matériaux recyclés, mais la marque n’en a pas communiqué les proportions.
Selon nos informations, la Nike Vaporfly Next% 4 Proto n’est pas vegan.

Nike Vaporfly 3 vs 4
La nouvelle version apporte des changements majeurs :
- Très nette baisse de poids (20-30 g environ)
- Nouvelle composition de mousse pour une sensation plus équilibrée
- Réduction du stack (35 mm contre 40 mm)
- Diminution du drop (6 mm contre 8 mm)
- Nouvelle géométrie, avec un rocker moins prononcé et une bascule moins forte
- Angle plus élevé au niveau de la plaque
- Nouvelle tige avec un meilleur maintien et une meilleure respirabilité
- Semelle extérieure plus fine et pourtant plus adhérente
Les deux chaussures sont complètement différentes. On optera pour la V3 si on recherche une bascule plus forte, une sensation plus moelleuse et une chaussure performante sur toutes les distances (même le marathon). La V4 sera plus indiquée pour les coureurs en quête de vitesse sur des distances plus courtes.
Conclusion

Nike a mis de l’ordre dans sa gamme de chaussures à plaque carbone : l’Alphafly 3 est désormais le modèle pour le marathon et la Nike Vaporfly 4 est dédiée aux distances plus courtes.
Demandez-vous toutefois si l’investissement, important, est judicieux pour vous sur ces formats. Si tel est le cas, la Vaporfly 4 est une fusée, à condition d’avoir la foulée assez puissante pour pleinement l’exploiter.
Description technique
Caractéristiques
Terrain | Route |
Type de soutien | Universel (neutre) |
Drop | 6 mm |
Épaisseur de la semelle (talon) | 35 mm |
Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 29 mm |
Poids (modèle homme) | 164 g |
Poids (modèle femme) | 147 g |
Année de sortie | 2025 |
Athlètes | |
Prix | Voir le prix |
Technologies
Semelle extérieure | Caoutchouc soufflé |
Semelle intermédiaire | Flyplate+, ZoomX |
Tige | Maille technique Racing |
Caractéristiques | Plaque carbone, Matières recyclées, Rocker |
Amorti
Douceur | Équilibré |
Dynamisme | Élevé |
Utilisation
Distance | Courte, 5 km, Moyenne, 10 km, Semi-marathon |
Allure | Modérée, Rapide |
Type d'entraînement | Compétition |
Référence : site officiel Nike
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