Adidas Adizero Adios 9 (test 2025) : enfin un retour aux sources ?
Si vous êtes un coureur expérimenté, l’Adios vous évoquera forcément les records du monde (marathon compris) battus avec cette chaussure, à une époque pas si lointaine.
Mais le paysage running a beaucoup évolué depuis, avec une nette domination des chaussures maximalistes à plaque carbone. Alors quand Adidas a annoncé cette Adizero Adios 9, j’étais particulièrement impatient de voir le résultat.
À quel type de coureur est-elle destinée ? Convient-elle à votre profil et à vos objectifs ? C’est ce que nous allons voir dans ce test terrain.
Pourquoi me faire confiance ?
Avec un record personnel de 2 h 38 au marathon et un volume d’entraînement hebdomadaire conséquent, j’ai l’occasion de tester de nombreux modèles de chaussures pour aider ma pratique.
J’ai effectué mon test terrain des Adios 9 sur différents types de séances pour évaluer leur confort et leur performance. De plus, j’ai également consulté d’autres coureurs pour valider mon ressenti et m’assurer que mes recommandations seront utiles au plus de coureurs possible.
Notre verdict
Excellente chaussure de running sans plaque pour la vitesse et au très bon rapport qualité/prix.
- Poids : 168 (taille 42)
- Mousse Lightstrike Pro
- Hauteur : 28 mm (talon), 21 mm (avant-pied)
- Drop : 7 mm
- Entraînements rapides, compétitions courtes distances
La tendance du marché est au maximalisme, et les coureurs qui recherchent un contact plus proche du sol ont un choix très restreint.
Avec cette nouvelle Adidas Adizero Adios 9, la marque allemande aux trois bandes propose un véritable retour aux origines de la série, tout en la renouvelant grâce à ses technologies actuelles.
La semelle intermédiaire est dotée sur toute la longueur de la meilleure mousse de la marque : Lightstrike Pro. Exit les tiges ENERGYTORSION RODS 2.0 qui n’avaient pas fait l’unanimité, une structure en nylon intégrée les remplace.
La semelle extérieure combine les technologies CONTINENTAL et LIGHTTRAXION pour une traction très efficace. Enfin, la tige stretch Adizero LIGHTLOCK assure un bon confort et une bonne respirabilité.
En résumé, cette nouvelle Adios 9 offre une très bonne réactivité avec des sensations proches du sol. C’est donc une excellente chaussure pour les entraînements rapides et les courses sur courte distance si vous n’appréciez pas la rigidité des plaques.
Avantages
- Sensation plus proche du sol sans être trop ferme
- Tige confortable et respirante
- Semelle extérieure performante
- Chaussure très légère et dynamique, parfaite pour les courses de vitesse
- Excellent rapport qualité/prix
Inconvénients
- Amorti limité sur les distances longues
- Ajustement qui peut ne pas convenir à tous les pieds, de même que le système de laçage
Amorti
Pour la semelle intermédiaire de cette nouvelle Adios, la marque a tout simplement choisi sa meilleure mousse, Lightstrike Pro, sur toute la longueur (contre deux mousses distinctes sur la 8).
Les tiges ENERGYTORSION RODS 2.0 sont supprimées, leur efficacité d’anti-torsion n’ayant pas convaincu tout le monde. Elles sont remplacées par une structure en nylon sur le milieu du pied.
Cela apporte un surcroît de rigidité qui assure des transitions fluides. À mon sens, la chaussure se classe dans la catégorie « sans plaque » car on est loin de la sensation de ces dernières.
Le ressenti est d’ailleurs très bien équilibré. Il tend bien sûr à être ferme, mais on est très loin des anciennes « racing flats » martelant le sol. La conduite est très agréable avec un déroulé très naturel.
L’épaisseur est de 28 mm sous le talon et de 21 mm à l’avant du pied. Dans un paysage où la plupart des modèles dépassent les 40 mm pour le running, la chaussure offre une bouffée d’oxygène à ceux qui apprécient un contact plus marqué avec le sol.
En contrepartie, l’absorption des chocs est plutôt limitée quand il faut allonger la distance. La marque annonce que l’Adios 9 est un modèle idéal pour les courses jusqu’au semi-marathon.
Je me permets de nuancer : il faut à mon avis avoir déjà du pied pour exploiter la chaussure sur cette distance. C’est en tout cas bien la limite pour moi, je n’arriverais pas à pousser ce modèle au-delà.
L’Adios 9 servira surtout pour les courses de type 5-10 km. Enfin, le drop de 7 mm a beau être proche des drops standards (8-10 mm), je trouve qu’il se ressent bien, plutôt comme sur des chaussures de drop 4-6 mm. Prévoyez donc un certain temps d’adaptation.
Retour d’énergie
Avec 168 g en 42, l’Adios 9 est un poids plume. Grâce au très bon retour d’énergie de la mousse qui couronne le tout, je valide sans hésiter un très bon dynamisme.
Mais attention cependant, la propulsion n’est pas comparable celle de fusées carbone. Il s’agit d’un dynamisme « à l’ancienne » avec des transitions très rapides. La chaussure est donc idéale pour les séances de vitesse.
Soutien et stabilité
L’Adios 9 est pour foulée neutre, sans technologie de stabilisation (hormis, à la rigueur, la structure en nylon sur le milieu du pied). Mais elle tire parti de la proximité avec le sol et de sa mousse assez ferme, qui en font une chaussure naturellement stable offrant une conduite tout à fait sûre.
Maintien du pied
Avec un poids aussi léger et un prix abordable, il fallait bien faire des concessions quelque part.
C’est au niveau de l’empeigne que je les situe, elle n’est pas le point fort de la chaussure.
La nouvelle tige Adizero LIGHTLOCK est confectionnée dans un matériau stretch censé s’adapter à toute forme de pied, un peu sur le principe de la nouvelle Adidas Adizero Adios Pro 4.
Mais voilà, il y a 110 euros d’écart entre les deux modèles et cela se ressent un peu – inévitablement. Se faire une opinion sur la pointure de la chaussure n’a rien de simple, les tests sont très contradictoires.
Je ne vais donc pas relayer tout ce que j’ai pu lire, je me contente de vous donner mon avis : la chaussure taille assez étroit sur l’avant-pied, et c’est un point à prendre en compte pour les pieds larges. Cependant, la matière étant flexible, cela ne m’a pas dérangé.
J’ai été plus gêné par le manque de structure de la tige. Évidemment, comme l’usage principal de l’Adios 9 est la vitesse, elle n’a pas été conçue pour être portée longtemps.
La tige manque parfois de soutien, mais heureusement, la nouvelle bande LIGHTLOCK (qui entoure le talon de part et d’autre et remonte jusqu’aux œillets à l’intérieur de la chaussure) tempère ce défaut.
La pointure me semble assez classique, avec un bémol pour les pieds larges. Dénuée de point de perforation, la chaussure est assez protectrice par temps froid. Enfin, la ventilation reste satisfaisante puisque le matériau est très fin.
La languette à soufflet est très efficace, aucun testeur ne signale de glissements. Le confort est satisfaisant même en l’absence de rembourrage. Sans égaler les stars du domaine, elle est plus agréable à porter que les anciens modèles de compétition.
Le système de laçage à lacets plats est très efficace. Seul le contrefort talon n’a pas fait l’unanimité. Je l’ai trouvé assez classique pour un modèle de ce type, mais certains testeurs auraient aimé plus de soutien dans cette zone.
Le verrouillage du pied me paraît satisfaisant. La tige n’est certes pas parfaite, mais je la trouve globalement réussie, surtout vu le prix et la qualité des autres éléments, comme la mousse et la semelle extérieure.
Traction
Le nouveau caoutchouc de la semelle extérieure utilise les technologies :
- CONTINENTAL sur une petite partie à l’avant-pied
- LIGHTTRAXION sur une large partie
Cette nouveauté est redoutablement efficace. Le caoutchouc est assez fin et assure une sensation douce à l’impact. La traction est très bonne. Même sur surfaces humides, on ne prend guère l’Adios 9 en défaut, l’adhérence est efficace.
Elle est moins performante sur des chemins ou sentiers, mais là n’est pas sa vocation. Son domaine est la route.
Bien qu’il n’y ait pas de rainures mais que la chaussure reste souple.
Utilisation
Pour résumer en un mot : vitesse ! Il ne faut pas considérer l’Adidas Adizero Adios 9 comme une partenaire d’entraînement quotidien, ce modèle n’est pas adapté aux footings et encore moins aux sorties longues. L’Adidas Adizero EVO SL offre donc un bon complément à cette Adios.
L’amorti est d’ailleurs plutôt limité et ne permettra pas à tous les coureurs d’allonger la distance. Certains objecteront qu’ils sont capables de la pousser. Mais tout le monde n’est pas Yiánnis Koúros (le plus légendaire des coureurs d’ultrafond) pour courir avec si peu de protection.
Je pense avoir du pied, mais j’avoue avoir du mal à atteindre même des distances intermédiaires avec cette chaussure. L’usage principal reste donc la vitesse. Je n’hésiterai en revanche pas à la choisir pour des répétitions de 200-300 ou 400 à effectuer, elle constitue pour moi la meilleure option.
En course, l’Adios 9 est une excellente alternative sur les courtes distances (10 km) pour les coureurs qui ne souhaitent pas de la rigidité d’une plaque. Elle me semble d’ailleurs plus pertinente que la dernière Takumi Sen 10.
Qualité et durée de vie
Cette dernière version, avec sa matière stretch, est de meilleure qualité que la précédente, dont la tige en particulier avait été critiquée. Attention cependant, elle reste très fine, mieux vaut donc éviter les obstacles.
La semelle extérieure aura une durée de vie classique, tout comme l’ensemble de la chaussure. Cela permet à mon sens de valider un excellent rapport qualité/prix.
La chaussure est fabriquée à partir d’au moins 20 % de matériaux recyclés. Selon nos informations, l’Adidas Adios 9 n’est pas vegan.
Adidas Adizero Adios 9 vs 8
Plusieurs changements sont à noter :
- Une tige stretch de meilleure facture
- Une semelle extérieure plus performante grâce à sa nouvelle composition
- Une structure en nylon remplaçant les tiges ENERGYTORSION RODS 2.0
- Une nette baisse de poids
La chaussure étant pensée pour la vitesse, je vous conseille de vous tourner vers cette nouvelle version, à mes yeux plus aboutie.
Conclusion
Comme vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié l’Adidas Adizero Adios 9. Si j’aime toujours autant les amortis moelleux et les chaussures de propulsion, il manquait à mes yeux sur le marché une chaussure comme celle-ci.
Très légère et réactive, dans l’esprit des anciennes « racing flats », la chaussure sera bien sûr plus limitée pour allonger la distance. Mais elle offre à ce jour une des meilleures options qui existent pour accélérer quand on ne veut pas de la rigidité d’une plaque.
Description technique
Caractéristiques
| Terrain | Route |
| Type de soutien | Universel (neutre) |
| Drop | 7 mm |
| Épaisseur de la semelle (talon) | 28 mm |
| Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 21 mm |
| Poids (modèle homme) | 168 g |
| Poids (modèle femme) | 155 g |
| Année de sortie | 2025 |
| Athlètes | |
| Prix | Voir le prix |
Technologies
| Semelle extérieure | CONTINENTAL, LIGHTTRAXION |
| Semelle intermédiaire | Lightstrike Pro |
| Tige | Adizero LIGHTLOCK |
| Caractéristiques | Matières recyclées |
Amorti
| Douceur | Équilibré |
| Dynamisme | Élevé |
Utilisation
| Distance | Courte, 5 km, Moyenne, 10 km, Semi-marathon |
| Allure | Modérée, Rapide |
| Type d'entraînement | Entraînement quotidien, Compétition |
Référence : site officiel Adidas
