Garmin Forerunner 55 (test 2025) : super montre à prix mini ?
La Forerunner 55 est la montre d’entrée de gamme de Garmin et elle s’adresse aux coureurs qui ont besoin d’un modèle simple et sans fioritures pour enregistrer leurs courses de manière précise.
C’est une option très abordable qui impressionne sous bien des aspects. J’ai acheté cette montre moi-même et je l’ai testée depuis plus d’un mois à Barcelone, donc j’ai désormais une bonne idée de ses points forts et de ses limitations.
La grande question, pertinente pour la plupart des coureurs, est : faut-il se contenter de cette Garmin Forerunner 55 ou vaut-il mieux investir dans un modèle plus complet pour les années à venir ?
C’est ce que vous allez découvrir avec ce test complet.
Notre verdict
Très bonne montre cardio-GPS d’entrée de gamme qui fait l’essentiel et voire plus !
La Garmin Forerunner 55 est une montre de running d’entrée de gamme qui mise sur la simplicité, la fiabilité et l’essentiel.
Compacte, légère et intuitive, elle offre une expérience fluide pour les coureurs débutants ou loisir. Malgré son prix abordable, elle embarque un GPS précis, la compatibilité Stryd, les entraînements par intervalles et même la fonction PacePro, généralement réservée aux modèles plus haut de gamme.
Son autonomie confortable (jusqu’à 20 h en GPS) et son interface éprouvée en font une excellent compagne d’entraînement. Mais elle montre aussi ses limites : pas d’altimètre, pas de suivi VFC, un suivi du sommeil imprécis… Autant de points qui la rendent moins pertinente pour un suivi santé ou une préparation poussée.
En résumé, une montre sérieuse pour courir sans se compliquer la vie, mais pas assez complète pour ceux qui veulent aller plus loin.
Avantages
- Interface simple et intuitive, idéale pour les débutants
- GPS précis avec mode “Track Run” efficace
- Fonction PacePro rare à ce prix
- Compatibilité Stryd (données de puissance)
- Bonne autonomie (jusqu’à 20h en GPS)
- Entraînements et plans Garmin intégrés
Inconvénients
- Pas de capteur barométrique (pas de dénivelé)
- Pas de suivi VFC, suivi santé limité
- Écran petit et un peu daté
- Suivi du sommeil peu fiable
Garmin Forerunner 55 vs 165
La 165 est le modèle suivant dans la gamme Forerunner de Garmin et il vient de sortir. Il est donc important de le prendre en compte si vous avez un peu de flexibilité en termes de budget et souhaitez plus de précision et de fonctions.
| Caractéristiques | Garmin Forerunner 55 | Garmin Forerunner 165 |
|---|---|---|
| Écran | 1,04″ MIP transflectif (208 x 208 px) | 1,2″ AMOLED tactile (390 x 390 px) |
| Luminosité | n/a | 800 nits |
| Dimensions | 42 x 42 x 11,6 mm | 43 x 43 x 11,6 mm |
| Poids (bracelet) | 37 g | 39 g |
| Génération des capteurs | Garmin Elevate v3 | Garmin Elevate v4 |
| Navigation | Aucune | Fil d’ariane |
| Autonomie (mode GPS tous systèmes) | Jusqu’à 20 h | Jusqu’à 19 h |
| Variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) | Non | Oui |
| Autonomie (activités quotidiennes) | Jusqu’à 14 jours | Jusqu’à 11 jours |
| Résistance à l’eau | 5 ATM (50 m) | 5 ATM (50 m) |
| Musique | Contrôle du téléphone uniquement | Contrôle + intégration complète en option (version Music) |
Déballage
Dans la boîte, on trouve l’essentiel : la montre, un câble de chargement propriétaire Garmin et quelques documents. L’emballage reste minimaliste, dans la lignée des produits Garmin.
La Forerunner 55 arbore un design classique avec un boîtier en plastique de 42 mm de diamètre. Trois coloris sont disponibles : noir, blanc et bleu aqua. La finition est sobre mais de qualité.
J’ai choisi la version noire et le rendu est assez discret au poignet. Par contre, même moi qui ai relativement un petit poignet, je trouve que la montre est relativement petite. Si vous avez un poignet fort, esthétiquement cela pourrait ne pas vous plaire, même si cela ne retire rien aux fonctionnalités de la montre.
Prise en main et ergonomie
Écran
La Garmin Forerunner 55 conserve l’écran MIP transflectif couleur non tactile de ses prédécesseurs, au format 1,04 pouce pour une résolution de 208 x 208 pixels. C’est un choix fonctionnel, pensé pour la lisibilité en extérieur. En plein soleil, la lecture reste parfaite, sans sacrifier l’autonomie. L’écran est toujours allumé et ne nécessite aucun geste pour l’activation.
L’écran commence à dater un peu : les chiffres affichés paraissent pixelisés et donnent un côté rétro à la configuration (la première Playstation, ça vous parle ?). Mais honnêtement, cela gêne très peu, c’est purement esthétique.
Point positif, Garmin a amélioré la densité d’information avec cette génération. On peut afficher jusqu’à 4 champs de données par page, contre 3 sur la Forerunner 45. Vous pouvez également configurer deux pages supplémentaires dans chaque profil sportif.
Boutons
La Forerunner 55 mise sur la simplicité éprouvée : cinq boutons physiques répartis autour du boîtier (3 à gauche, 2 à droite), sans écran tactile. C’est une approche classique chez Garmin, et toujours aussi efficace en course comme au quotidien.
Chaque bouton est bien identifié et remplit une fonction claire : navigation, validation, retour, démarrage/arrêt d’activité, rétroéclairage ou accès aux raccourcis. L’ergonomie logicielle, identique aux autres modèles de la gamme, rend la prise en main immédiate, même pour une première montre de sport.
L’ensemble est fluide et la navigation est intuitive, que ce soit pour consulter les widgets, configurer un profil sportif ou suivre un entraînement. En clair, il est facile de se débrouiller et d’apprendre sur le tas sans jamais vraiment avoir à ouvrir le manuel.
Configuration
La configuration initiale est simple : choix de la langue, puis appairage Bluetooth avec Garmin Connect Mobile, disponible sur iOS et Android. Une fois connectée, la montre synchronise automatiquement les données et permet d’accéder à la personnalisation depuis l’appli : cadrans, widgets, profils sportifs, etc.
Les widgets passent au format “glance” (aperçus), comme sur les modèles plus haut de gamme. Quatre sont visibles à la fois, et un appui sur “Start” permet d’ouvrir le détail. C’est plus lisible et mieux organisé, tout en gardant l’accès rapide avec les flèches haut/bas.
La Forerunner 55 gère également les champs de données et widgets Connect IQ (ce que ne faisait pas la Forerunner 45), ce qui permet d’ajouter des outils comme Stryd ou d’autres personnalisations avancées.
Utilisation en course à pied
La Forerunner 55 s’adresse clairement aux coureurs. Et Garmin ne s’est pas contenté du minimum syndical. Pour une montre d’entrée de gamme, les fonctionnalités proposées sont solides et couvrent l’essentiel des besoins en course à pied.
Une fois l’activité lancée, l’ergonomie est intuitive : flèches haut/bas pour faire défiler les pages, bouton retour pour marquer un tour, start/stop pour lancer ou terminer.
Le GPS prend en charge l’allure et la distance, l’accéléromètre intégré suit la cadence, et le capteur cardio optique Elevate v3 (le même que sur la FR45) enregistre la fréquence cardiaque. Pour plus de précision, il est mieux d’utiliser une ceinture ou un brassard cardio.
Avec ses 4 champs par page et jusqu’à 4 écrans personnalisables, la Forerunner 55 a tout ce qu’il faut pour afficher les données essentielles en course. Distance, allure, FC, cadence, chrono : l’info est claire et facilement accessible en course.
Les profils de course sont complets : course en extérieur, sur tapis, sur piste (plein air ou en salle), et même “course virtuelle”.
Le plus gros manque (mais qui est logique pour une montre à ce prix) est l’absence d’altimètre barométrique pour mesurer l’altitude et donc le dénivelé. Cela exclut la montre pour les traileurs qui souhaitent intégrer cet aspect essentiel de la pratique à leur entraînement pour progresser. Vos résumés de courses auront tout de même des informations de dénivelé car Garmin les prédit en fonction des données GPS, mais le résultat est tout de même moins précis qu’avec un altimètre.
Notons qu’il n’y a pas de mode d’économie d’énergie, mais cela n’est pas pertinent pour une utilisation running classique — 20 h suffisent largement, même pour un ultra sur route.
Séances personnalisées et programmes d’entraînement
La Forerunner 55 gère sans souci les séances par intervalles : vous pouvez les créer manuellement sur la montre ou les synchroniser via Garmin Connect. Garmin a l’avantage d’offrir de nombreuses options pour vos entraînements, dont les plans de coachs renommés comme Jeff Galloway.
Si cela ne vous suffit pas, vous pouvez également intégrer les plans d’applications tierces comme Strava et TrainingPeaks.
Lors de la course, la montre vous guide étape par étape, avec alertes vibrantes ou sonores selon vos préférences.
Seul bémol, un bug curieux dans mon cas : j’ai testé un plan Garmin avec une séance avec des intervalles de 30 secondes de travail de cadence, mais la montre a compris 30 minutes. Autant dire que j’en ai bavé avant de me rendre compte du problème… Blague à part, je pense que c’était un incident isolé car je n’ai rien eu de similaire ensuite.
Si vous manquez d’inspiration, vous pouvez vous laisser guider par la séance du jour proposée par Garmin, personnalisée en fonction de votre récupération et votre charge récente. Un bonus sympa si vous êtes entre deux programmes.
PacePro
C’est LA surprise à ce prix : PacePro, la fonction de stratégie d’allure intelligente. Vous définissez un objectif de temps (ou d’allure) pour votre parcours, et la montre vous indique, kilomètre par kilomètre, l’allure idéale à suivre en fonction du terrain et du profil du parcours.
Vous voulez partir lentement et accélérer ensuite ? Ou l’inverse ? PacePro adapte votre plan au fur et à mesure de votre effort. Même en l’absence de dénivelé, l’outil fonctionne bien car il peut analyser le parcours en amont.
Un vrai game-changer pour battre un record personnel sur une course. Attention : veillez à bien essayer la fonction plusieurs fois si vous prévoyez de l’utiliser en course pour n’avoir aucune surprise.
Stryd
Bonne nouvelle : la Forerunner 55 est compatible avec les champs de données Connect IQ de Stryd, à savoir les watts et les zones de puissance. Pour cela, il suffit d’installer « Stryd Zones » pour avoir une page dédiée lors de votre course. Les données sont également bien enregistrées dans les activités.
Cependant, notez qu’il n’est pas possible de créer un entraînement basé sur la puissance. Pour cela, il faudra casser la tirelire pour un modèle plus haut de gamme.
Les autres profils sportifs
Même si la Forerunner 55 est avant tout taillée pour la course à pied, elle embarque une belle palette de profils pour d’autres activités : vélo (extérieur et en salle), marche, yoga, HIIT, Pilates, cardio, stepper, exercices de respiration… et même vélo elliptique — une option absente de la Coros Pace Pro, pourtant plus avancée.
La précision reste néanmoins relative sur ce dernier point : lors de mes tests, les calories brûlées étaient souvent très inférieures à ce qu’affichait la machine. Rien de dramatique si on cherche juste à suivre une tendance, mais il faut garder en tête que ces chiffres restent des estimations.
Côté cyclisme, la FR55 fait le job en mode loisir. Elle permet d’enregistrer une sortie avec le GPS, d’afficher l’allure, la fréquence cardiaque et de connecter un capteur de cadence si besoin. Par contre, oubliez les capteurs de puissance ou les métriques avancées comme la FTP ou la VO2max vélo : ce n’est pas prévu ici. Mais pour vos sorties tranquilles et vos trajets quotidiens, elle remplit largement son rôle.
Body Battery
La fonction Body Battery de Garmin évalue votre niveau d’énergie sur une échelle de 0 à 100, en s’appuyant sur plusieurs facteurs comme la fréquence cardiaque, le niveau de stress, le sommeil et l’activité physique. L’objectif ? Vous aider à mieux gérer votre effort et éviter le surentraînement en adaptant l’intensité de vos séances à votre état de forme réel.
Sur la Forerunner 55, cette fonction est bien présente, mais elle repose sur une version simplifiée des algorithmes Firstbeat. De plus, contrairement aux modèles plus haut de gamme comme la Forerunner 265 ou la Fenix 8, la FR55 ne prend pas en compte la variabilité de fréquence cardiaque (VFC), un paramètre pourtant essentiel pour mesurer la récupération physiologique.
Par ailleurs, en plus des modèles de prédiction de Garmin, Body Battery repose essentiellement sur la qualité des capteurs de la montre. Le capteur optique plus basique sera moins précis pour mesurer la qualité de votre sommeil, et donc calculer votre score BB.
En clair : les tendances générales restent cohérentes, mais la précision est moindre. Par exemple, la montre peut sous-estimer votre niveau d’énergie après une bonne nuit de sommeil ou surestimer votre récupération après une journée stressante. L’absence de variabilité de la fréquence cardiaque se fait particulièrement sentir dans ce type de cas.
En résumé, Body Battery reste un outil intéressant sur la FR55, surtout pour les coureurs débutants ou occasionnels, mais les athlètes plus exigeants trouveront un suivi nettement plus fiable sur les modèles supérieurs.
Précision
Pour une montre d’entrée de gamme, la Forerunner 55 s’en sort étonnamment bien côté précision, que ce soit pour le GPS ou la fréquence cardiaque. Si elle ne rivalise pas avec les modèles les plus avancés, elle offre des mesures fiables dans la majorité des situations, à condition de connaître ses limites.
Fréquence cardiaque
La FR55 embarque le capteur optique Garmin Elevate de 3e génération — le même que sur la Forerunner 45. Lors de mes tests, il a montré de bonnes performances pour la course à pied à allure régulière, avec des courbes proches de celles enregistrées par mon brassard Coros.
Sur les intervalles courts ou les variations d’intensité rapides, un léger décalage (latence) est parfois visible, mais cela reste dans la norme pour ce type de capteur. Comme toujours, pour les séances de haute intensité ou les données très précises, un capteur externe reste préférable.
En vélo, la précision chute nettement, mais cela est attendu avec un capteur optique porté au poignet, sujet aux vibrations et variations de position.
GPS
Le GPS repose sur la puce Sony standard (GPS + GLONASS ou GALILEO). Dans l’ensemble, la trace est propre, que ce soit en forêt, en ville ou sur piste. En mode “Track Run”, la montre enregistre des courbes quasi parfaites après 2–3 tours de calibration, avec des distances très précises sur les intervalles.
La Forerunner 55 n’a pas à rougir de la comparaison avec des montres plus haut de gamme, notamment sur route et en environnement dégagé où elle fait jeu égal.
Bref, la précision est largement suffisante pour la course sur route dans 90 % des scénarios.
Suivi forme et santé
Sur le papier, la Forerunner 55 coche toutes les cases d’un fitness tracker : elle suit les pas, les calories brûlées, la fréquence cardiaque, la respiration, le stress, la Body Battery, et le sommeil. Toutes ces données sont accessibles via des widgets défilants depuis l’écran principal.
Mais dans les faits, ce suivi reste très limité. D’abord, la FR55 ne propose aucun suivi de la variabilité de fréquence cardiaque (VFC ou HRV en anglais), un indicateur pourtant crucial pour évaluer la récupération et la forme globale. C’est un manque important quand on sait que la VFC est aujourd’hui une mesure centrale pour la récupération.
Ensuite, le suivi du sommeil est perfectible. La montre utilise encore l’ancien algorithme Garmin, sans widget dédié.
Dans mon cas personnel, les résultats sont peu convaincants : la montre m’attribue systématiquement moins d’une heure de sommeil profond, quand ma Coros Pace Pro affiche le double. Des écarts trop importants pour être ignorés.
Bref, si la FR55 peut convenir pour un suivi basique du quotidien, elle reste en retrait par rapport à des fitness trackers sérieux, et même face à d’autres montres GPS récentes.
Conclusion
La Garmin Forerunner 55 reste l’une des meilleures montres d’entrée de gamme pour la course à pied. Elle coche toutes les cases essentielles : GPS fiable, fréquence cardiaque correcte, compatibilité avec Stryd, entraînements personnalisés, et même PacePro — une fonction rarement vue à ce prix.
Mais c’est aussi une montre qui montre vite ses limites. Pas d’altimètre, pas de VFC, un suivi du sommeil imprécis… Les coureurs plus expérimentés ou ceux qui s’intéressent au suivi de la récupération risquent de se sentir à l’étroit.
Pour autant, si vous débutez la course à pied ou si vous voulez une montre simple, efficace et sans superflu, la Forerunner 55 reste un choix très solide. Elle n’en fait pas trop, mais ce qu’elle fait, elle le fait bien.
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