Asics Trabuco Max 4 (test 2025) : toujours plus maximaliste ?

Il est loin le temps où Asics faisait ses premiers pas en trail. Depuis la marque, s’est largement imposée au niveau des marques spécialistes, notamment grâce à sa série des Trabuco.
Tendance maximaliste oblige, celle-ci s’est depuis peu déclinée dans une version aux dimensions massives qui a connu un grand succès. La quatrième édition de la Trabuco Max était donc très attendue.
Convient-elle à votre profil de coureur et à vos objectifs ? Faut-il se laisser tenter par cet amorti ultra-confortable ? Quels sont les inconvénients ?
C’est ce que nous allons voir avec mon test terrain.
Pourquoi me faire confiance ?
Je suis coureur amateur et passionné par les chaussures. Avec mes 4000-5000 km à l’année, j’ai l’occasion de pouvoir utiliser une large variété de chaussures. J’ai notamment pu tester des produits de marques concurrentes comme les Brooks Cascadia 18 ou les Hoka Speedgoat 6.
Pour ce test, j’ai pu utiliser la chaussure sur des entraînements classiques allant des footings de récupération aux traditionnelles sorties longues sur les sentiers vallonnés. Mais aussi sur des séances fartlek plus spécifiques dans des sous-bois et sur terrains techniques.

Notre verdict
Excellente chaussure confortable et protectrice, avec un amorti maximal pour l’ultra.
- 300 g (taille 42)
- Mousse FlyteFoam Blast + Eco
- Hauteur : 41 mm (talon), 36 mm (avant-pied)
- Drop : 5 mm
- Crampons de 4 mm
- Entraînements et compétitions longues distances
L’Asics Trabuco Max 4 se traduit par des changements significatifs. La mousse FlyteFoam Blast Plus laisse la place à la version éco dans la semelle intermédiaire. La hauteur baisse légèrement avec désormais 41 mm (contre 43 mm auparavant). Une configuration plus proche du sol donc, tout en restant résolument maximale.
La sensation à l’impact est bien équilibrée (tout en penchant vers le ferme) et l’absorption des chocs est excellente. La chaussure est pleinement indiquée pour les ultras roulants comme les versions précédentes.
La semelle extérieure reprend le caoutchouc Asics Grip et affichent des crampons de 4,5 mm (4 mm sur la v3) avec une disposition différente. La traction est très efficace et la chaussure permet d’affronter une large variété de terrains.
La tige mesh jacquard fait également peau neuve et offre un excellent confort, une très bonne protection, et une bonne respirabilité.
En résumé, l’Asics Trabuco Max 4 continue sur sa lancée et reste parmi les meilleures chaussures de trail pour les ultras roulants.
Avantages
- Absorption des chocs maximale pour permettre à tous les profils d’allonger la distance
- Très bonne protection pour affronter une large variété de terrains
- Traction puissante sur toutes les surfaces
- Bonne stabilité malgré le stack élevé
- Tige respirante et très confortable
Inconvénients
- Manque de dynamisme (mais ce n’est pas ce qui est recherché)
- Peu de ressenti du terrain (> à 40 mm) et moins à l’aise sur les terrains techniques de montagne
- Ajustement un peu étroit pour certains traileurs
Adhérence

Plusieurs changements à noter pour la semelle extérieure. On retrouve bien évidemment le caoutchouc ASICS GRIP, Asics étant l’une des rares marques à posséder sa propre technologie (et à ne pas céder aux sirènes de VIBRAM).
Mais il y a un peu de changements au niveau des crampons. Ils passent de 4,5 mm à 4 mm, ce qui ne change la qualité de la traction. Certainement car leur forme et leur disposition est mieux étudiée que sur la version précédente.
Pour cette Trabuco Max 4, ils sont en forme de chevrons et même de doubles chevrons (ils forment un M), ce qui confère à la chaussure une meilleure stabilité sur les sols compacts ainsi que dans les zones rocailleuses.
L’accroche est très bonne, difficile de prendre la chaussure en défaut quel que soit le terrain. Même dans des conditions humides et glissantes, l’adhérence est au rendez-vous.
Ajoutons que la chaussure ne possède pas de plaque de protection, mais difficile de le ressentir avec le stack qui est très élevé.
Types de terrains

Par rapport à ses rivales directes pour les gros ultras, la Trabuco Max 4 tire son épingle du jeu pour sa polyvalence. Elle est naturellement très performante sur les sols compacts et roulants, c’est son terrain de prédilection.
Mais elle offre également une bonne conduite sur les terrains boueux avec des crampons efficaces. La boue s’enlève d’ailleurs assez facilement et ne colle pas à la chaussure.
La conduite sur des terrains montagneux moyennement techniques est bonne avec une bonne prise au sol, notamment dans les zones rocailleuses.
Néanmoins, de nombreux testeurs ont trouvé la chaussure plus limitée sur les terrains très escarpés en raison du stack très élevé, ce qui limitera l’usage sur des trails montagneux très techniques.
On valide tout de même une bonne polyvalence sur une large variété de terrains.
Amorti

Comme pour de nombreuses marques, Asics réutilise ses versions plus anciennes de mousses sur ses modèles d’entrée de gamme, ou par exemple dans cette Trabuco Max 4.
Pour la semelle intermédiaire, La mousse FFBlast+ de la V3 laisse la place à la mousse FF Blast + ECO, que l’on pouvait par exemple retrouver dans les Asics Novablast 4 ou les Asics Gel Nimbus 26 (donc pas si anciens que cela).
J’avais d’ailleurs un peu peur de ce choix avant d’essayer la chaussure, ma crainte était que la chaussure soit un peu trop moelleuse pour une chaussure de trail. Ce n’est pas le cas, la sensation est très bien équilibrée.
Le choix de la marque est à mon sens très pertinent, car la combinaison entre cette mousse moyennement dense et le caoutchouc assure un ressenti à l’impact très agréable et une conduite en toute sécurité.

Avec des dimensions de 41 mm sous le talon et 36 mm sous les orteils, la chaussure perd 2 mm en comparaison avec la V3, sûrement car celle-ci avait été jugée vraiment trop loin du sol.
L’amorti reste conséquent et offre une excellente absorption des chocs. Sans surprise, il n’y a aucune limite sur la distance à envisager jusqu’à l’ultra, ni sur le profil de l’utilisateur.
Seul point de vigilance, le drop de 5 mm n’est pas habituel sur ce genre de modèles. La marque a voulu offrir une bonne protection pour les coureurs qui attaquent avant-pied, mais cela peut demander un temps d’adaptation pour ceux qui ne sont pas habitués.
Même si en toute transparence, j’ai assez peu ressenti celui-ci, j’ai davantage trouvé que la chaussure « roulait » comme une chaussure qui a un drop de 8-10 mm.
Retour d’énergie

Avec 300 grammes sur la balance en 42, la chaussure ne fait pas dans la légèreté. Mais au vu des dimensions maximalistes, cela reste très raisonnable. Le dynamisme ne sera pas le point fort de la chaussure en toute logique.
D’autant plus que la version ECO de la mousse FF Blast + est plus moelleuse mais moins réactive. La chaussure sera donc plutôt limitée pour accélérer l’allure, mais en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demande.
Et pour une très large partie du peloton qui va alterner marche et course sur un ultra, la réactivité sera amplement suffisante. Le rocker assez prononcé donne des transitions très fluides.
Maintien du pied

C’est bien avec la tige que la sensation haut de gamme se ressent pleinement. Celle-ci est en mesh jacquard, annoncé par la marque comme plus robuste et plus technique que sur la V3.
Il est toujours multi-couches, ce qui donne une certaine épaisseur à la chaussure. D’autant plus que l’on retrouve les inserts en mousse ou autres rembourrages. Le confort est donc excellent et on peut garder la chaussure très longtemps au pied.
Sous réserve toutefois que la pointure soit bonne. Comme sur les versions précédentes, l’ajustement est plus resserré sur l’avant-pied que sur la version Trabuco classique et c’est un point relevé par de nombreux testeurs.
Pour ma part, ayant le pied large, je n’ai pourtant pas été gêné du tout et j’ai trouvé la pointure assez classique en comparaison avec les autres modèles Asics, j’étais juste un peu plus serré sur le coup de pied.

Mais tous les pieds n’ont pas la même forme et au vu du nombre de coureurs qui s’en sont plaints, mieux vaut essayer si possible avant achat ou opter pour une 1/2 pointure supplémentaire.
Dans des conditions plutôt humides, le séchage est moyennement rapide, la tige n’est pas hydrophobe. Il y a moins de renforts (bandes en TPU) et de thermocollages que sur la V3, mais j’ai trouvé le maintien bon.
Les logos de la marque et l’ajustement proche du pied donnent une bonne structure au niveau du médio-pied. Le mesh est multi-directionnel et tissé pour apporter davantage de soutien dans les zones clés.

La nouvelle construction du talon avec un bloc imposant est très efficace. Sans remonter haut, le contrefort rigide assure lui un bon verrouillage de la zone. La boucle à l’arrière est utile et presque nécessaire pour les pieds larges, cela permet de faciliter l’enfilage.
La languette attenante à gousset est bien rembourrée et assure un bon accompagnement du pied, pas de glissements signalés. Le système de laçage est lui classique, même si la marque annonce qu’il « empêche les lacets de se défaire pendant un trail ».
Assez vague puisqu’ils ne précisent pas comment. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé, je pense donc qu’ils veulent juste parler de l’élastique pour coincer les lacets. Quoi qu’il en soit je n’ai effectivement pas eu de problème sur ce point. La tige est à mon sens très réussie dans l’ensemble.
Protection et respirabilité

L’Asics Trabuco Max 4 offre une très bonne protection. Même si il y a moins de renforts latéraux, cela ne se ressent que peu avec le stack très élevé et l’épaisseur de la tige. Le pare-pierre au niveau des orteils est robuste et s’étend sur une large partie.
Je note que, sans égaler la protection des modèles plus spécifiques à la haute montagne, la Trabuco Max 4 est certainement l’une des plus protectrices de sa catégorie.
Au vu de l’épaisseur de la tige, j’étais assez inquiet en ce qui concerne la respirabilité. Mais l’espace entre les diverses fibres du mesh a été augmenté, ce qui permet d’obtenir une ventilation très satisfaisante. La chaussure offre également une bonne couverture par temps froid même en hiver en montagne.
Utilisation

Pas de grand mystère ou de débat pour l’utilisation de l’Asics Trabuco Max 4. La version Trabuco classique offre une bonne polyvalence sur tous les formats de course ou pour varier l’allure à l’entraînement.
La version Max a elle été pensée pour les longues (même très longues) distances et ses caractéristiques vont dans ce sens. Avec une absorption des chocs parmi les meilleures du marché, elle peut emmener le trailer sur tous les scénarios, que ce soit en compétition ou à l’entrainement.
De plus, sa bonne protection et sa très bonne accroche permettent d’aller sur une large variété de terrains, que ce soit en courant ou même pour une randonnée. Difficile de trouver une vraie limite à la chaussure.

Si ce n’est bien sûr les formats courts pour des trails nerveux, ou les séances type fartleck à l’entraînement. Le dynamisme n’est pas le point fort et il ne faudra pas attendre de miracle sur ce point (encore que pour une large base de coureurs, celui-ci sera largement suffisant).
Autre point de vigilance, les 41 mm d’épaisseur ne destinent pas la Trabuco Max 4 aux terrains techniques et/ou instables en montagne, difficile de sentir le sol dans ce contexte pour avoir une conduite en toute sécurité.
Hormis cela, la chaussure est idéale pour les ultras roulants et elle pourra très bien convenir sur des formats de course qui démarrent à 50-60 km.
Qualité et durée de vie

Tout comme les Trabuco, la longévité offerte par les Max 4 est excellente avec une tige robuste et une semelle extérieure de très bonne qualité. La chaussure offre une très bonne durabilité et donc un très bon rapport qualité-prix.
La tige de la chaussure est entièrement composée de matériaux recyclés, tout comme la semelle intérieure, la pointe, les œillets, la languette et la doublure du col.
Des matériaux biosourcés ont été utilisés pour l’amorti (24 %). Le procédé de teinture dans la masse utilisé pour la fabrication de la semelle intérieure réduit la consommation d’eau d’environ 33 % et les émissions de carbone d’environ 45 % par rapport au processus de teinture conventionnel.
Enfin, ces chaussures sont vegan (comme tous les modèles running d’ASICS).
Asics Trabuco Max 3 vs 4
Les principaux changements pour cette nouvelle version sont :
- Une conception plus éco-responsable
- Crampons de 4 mm (au lieu de 4,5 mm)
- 2 mm de stack en moins
- Une semelle intérieure en EVA
- Nouvelle tige plus respirante
- Nouvelle construction du talon avec un bloc imposant
- Nouvelle mousse FF Blast+ ECO
Malgré tous ces changements, en toute transparence, les deux produits sont assez proches et vous pouvez acheter l’une ou l’autre des versions suivant les promotions.
Conclusion
L’Asics Trabuco Max 4 mérite son appellation maximaliste. C’est tout simplement l’une des meilleures chaussures pour les coureurs qui veulent du confort, de l’amorti et de la protection sur les ultras roulants.
La chaussure sera moins à l’aise sur des formats courts et les séances de vitesse, mais ce sont bien les seules limites à noter.
Une valeur sûre pour tout type de traileur sur la longue distance.
Description technique
Caractéristiques
Terrain | Trail |
Type de soutien | Universel (neutre) |
Drop | 5 mm |
Épaisseur de la semelle (talon) | 41 mm |
Épaisseur de la semelle (avant-pied) | 36 mm |
Poids (modèle homme) | 300 g |
Poids (modèle femme) | 273 g |
Année de sortie | 2025 |
Athlètes | |
Prix | Voir le prix |
Technologies
Semelle extérieure | ASICSGRIP |
Semelle intermédiaire | FLYTEFOAM BLAST PLUS ECO |
Tige | Mesh technique |
Caractéristiques | Vegan, Coureur lourd, Rocker, Pare-pierre |
Amorti
Douceur | Équilibré |
Dynamisme | Faible |
Utilisation
Distance | Courte, Moyenne, Longue, Ultra-trail |
Allure | Lente, Modérée |
Type d'entraînement | Entraînement quotidien, Compétition |
Référence : site officiel Asics
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