Comment bien lacer ses chaussures de running ?

Comment bien lacer ses chaussures de running

Publié le : 02/10/2021

Chaque pied est unique. Chaque coureur, chaque entraînement de running, chaque morphologie est unique. C’est pour cette raison que la question du laçage des chaussures concerne tout le monde, le débutant joggeur du dimanche comme le marathonien avide de nouveaux challenges.

Des chaussures bien lacées prémunissent des blessures. Elles permettent à chacun d’aller au bout de sa performance ou de son plaisir. Découvrez dans cet article les meilleures façons d’effectuer un laçage, les questions fréquentes à ce sujet et des astuces pour bien choisir vos lacets.

De l’importance de bien lacer ses chaussures

course à pied runner avec un laçage marathon

Dès la petite enfance, les adultes apprennent à leurs progénitures le besoin de lacer ses chaussures correctement. Mais c’est aussi un conseil qu’un coach de running ou un coureur expérimenté pourra vous donner. Ne le prenez pas à la légère : un bon laçage vous évitera bien des ennuis.

Les risques pour le coureur de porter des chaussures mal fermées

Du plus anodin au plus complexe, les risques concernant les coureurs dont les chaussures sont mal lacées sont assez nombreux.

  • Devoir s’arrêter pour un problème de lacet mal tenu fait perdre du temps.
  • Vous pouvez trébucher sur un lacet défait, ou pire, tomber et vous blesser.
  • Un laçage mal exécuté ne maintient pas bien le pied, donc celui-ci aura tendance à se contracter davantage.
  • Des douleurs peuvent apparaître sous la plante du pied, résultant de l’effort supplémentaire fourni pour garder la chaussure.
  • Sans laçage adapté, les orteils glissent vers l’avant et se heurtent à la chaussure, occasionnant des petits traumatismes l’os et à l’ongle qui peut noircir et tomber à la longue (beurk!)
  • Si vous avez les pieds larges ou voûtés, une mauvaise attache des chaussures peut rendre la course plus pénible.

En clair, un bon laçage est indispensable pour continuer à se faire plaisir à chaque sortie !

Les techniques de laçage en running

techniques laçage chaussures

Tout comme le choix des chaussures de running est assez personnel, celui de l’attache des chaussures se fait en fonction de différents paramètres. La largeur et la forme du pied et la hauteur de la voûte plantaire jouent notamment dans l’adoption de telle ou telle technique.

Tout le monde débute en gardant les lacets tels qu’ils sont installés sur ses chaussures à l’achat mais il existe d’autres techniques qui peuvent être pertinentes. En voici quatre testées et validées pour bien lacer ses chaussures.

1. Le laçage conventionnel

Utilisé en majorité sur les chaussures de ville ou par les coureurs amateurs, ce laçage consiste simplement à croiser les lacets en alternant les côtés jusqu’en haut des oeillets. Il maintient correctement les pieds dans les chaussures et s’avère facile à maîtriser par tout le monde. En cas de pieds large, il s’adapte assez bien à l’espace nécessaire si vous ne serrez pas trop au passage des points sensibles du pied.

2. La Runner’s Loop ou laçage en boucle : un classique en running

Cette technique de laçage est très utilisée en running, car elle contribue au besoin de sécuriser le talon au fond des chaussures. Ainsi, le pied dispose d’un espace suffisant pour se dérouler naturellement sur la semelle pendant la course. Cette technique convient à tous les types de terrain. En outre, la fiabilité du laçage en loop le rend idéal pour le marathon.

Voici comment le mettre en place.

  • Commencez par réaliser les laçages des deux chaussures normalement, en croisant aux oeillets, et arrêtez-vous au niveau de l’avant-dernier oeillet.
  • Tirez bien les bouts des lacets, puis passez-les dans l’oeillet supérieur du même côté : une boucle devrait se former.
  • Passez ensuite l’extrémité du lacet à travers celle-ci puis à travers celle du pied opposé.
  • Tirez bien vers le haut et vers l’extérieur jusqu’à ce que les boucles s’aplatissent.
  • Réalisez ensuite un double noeud bien serré.

3. Le laçage en diagonale : confortable pour les orteils fragiles

Cette technique soulage la pression sur les orteils tout en maintenant le talon du pied. Elle est efficace en cas de traumatismes, de cors, de durillons ou d’ongles douloureux. Pour la réaliser, suivez ces étapes.

  • Insérez les lacets par le haut sur le premier oeillet, en gardant une longueur double d’un côté.
  • Avec le lacet le plus court, passez directement en diagonale dans le dernier oeillet du côté opposé.
  • Lacez l’autre côté en passant par tous les oeillets de gauche et de droite.
  • Réalisez votre nœud habituel.

4. Le laçage cross-over : pour les pieds larges

Si vos pieds sont particulièrement larges, la sensation de pression présente au milieu de la chaussure peut vous gêner. Cela peut également être le cas si vous avez une voûte marquée.

Ce laçage cross-over (aussi appelé window ou fenêtre car il laisse un bel espace au niveau du médio-pied) aide à relâcher la tension tout en maintenant les orteils et le cou de pied.

  • Commencez à lacer les chaussures normalement, puis arrêtez-vous au niveau du 3ème oeillet.
  • Passez les lacets dans l’oeillet suivant sur le même côté. Les lacets ne se croisent donc pas, ce qui évite la pression supplémentaire sur le haut du pied en laissant plus d’espace.
  • Continuez ensuite à lacer normalement en diagonale jusqu’au nœud.

Les différents types de lacets

Même si les lacets standards fournis avec la paire de chaussures font souvent très bien l’affaire, il peut être intéressant d’expérimenter pour gagner en confort. Voici les principaux types de lacets :

Les lacets cordelets

En coton tressé, arrondis, ils se déclinent dans un large choix de couleurs. Ils se retrouvent aussi bien sur les baskets que sur les chaussures de ville. Leur diamètre de taille moyenne garantit un bon maintien et une certaine facilité d’installation.

Les lacets que nous avons utilisé dans cet article sont des lacets cordelets autobloquants spécialement conçus pour le running qui ont également l’avantage d’être élastiques.

Les lacets plats

Plus complexes à glisser dans les oeillets, les lacets plats sont typiques des baskets montantes ou des chaussures de sport. De par leur structure, ils tiennent beaucoup mieux que les modèles ronds.

Ce sont les lacets de base que l’on retrouve sur la plupart des chaussures de running.

Les lacets ronds et élastiques

Une fois accroché, un lacet élastique adapte sa pression à la forme du pied. Il est particulièrement apprécié en running par les coureurs qui n’aiment pas modifier leur laçage ou qui veulent un confort optimal pour leurs pieds larges.

Par exemple, les Saucony Ride 14 ci-dessous sont vendues avec des lacets ronds fluos extensibles.

lacets ronds élastiques sur Saucony Ride 14

Questions fréquentes sur les lacets en running

Retrouvez ici les questions les plus courantes que vous pouvez vous poser au sujet de l’attache des chaussures lors de la pratique du running.

Faut-il utiliser le dernier œillet ?

Certains modèles de chaussures destinés à la course à pied disposent de deux oeillets supplémentaires, placés en haut de la chaussure. Ces oeillets sont utiles si vous cherchez un meilleur maintien, car ils offrent une possibilité de nouage qui englobe bien le cou de pied, celle du loop explicitée plus haut.

Comment améliorer le maintien de la cheville ?

Adoptez le laçage en boucle si vous recherchez un bon maintien de la cheville. En utilisant les derniers oeillets des chaussures, vous assurerez ainsi une pression bien répartie jusqu’en haut du cou de pied.

Comment lacer ses chaussures si l’on a les pieds plats ?

Lorsque la voûte plantaire est affaissée ou basse, le milieu du pied se retrouve en contact avec le sol. Cette forme de pied peut entraîner une foulée pronatrice. Vous pouvez opter pour une façon de lacer vos chaussures qui allègera le point de compression éventuellement douloureux des semelles.

Évitez les laçages trop serrés, car le pied tend à s’étaler lors de l’impact. Les chaussures à double rang d’oeillets sont idéales, elles vous permettent d’adapter la largeur de la chaussure en passant les lacets dans les rangées extérieures. Optimisez aussi le soutien de la cheville et du talon, en laçant par exemple avec un loop.

Quel type de laçage pour une course ?

Comment être sûr d’avoir des chaussures bien lacées lors d’une compétition de running ? Le laçage en boucle est le plus adapté pour un bon maintien du pied sur la durée. Lors d’une course de vitesse, vous avez tout intérêt à assurer votre laçage avec un double noeud bien serré, qui vous évitera de souffrir d’un impact trop marqué aux orteils.

Pour les marathons, là aussi, il est essentiel de choisir un serrage qui maintienne le talon du pied dans la chaussure. Cependant, si vous avez l’habitude d’un type de laçage à l’entraînement qui s’avère plus confortable pour vous, privilégiez-le : le jour du marathon, ce n’est pas le moment de s’adonner à de nouvelles techniques !

Quelle technique faut-il utiliser pour un pied large ?

Si vous avez les pieds larges, la technique #4 (cross-over ou fenêtre) est particulièrement adaptée, notamment si vous ressentez une pression désagréable au milieu du pied lors de la course.

Et vous, quelle est votre technique de laçage favorite pour bien lacer vos chaussures de running ? Partagez-la dans les commentaires ci-dessous !

Sources

Kevin Le Gall

Kevin Le Gall

Kevin est le créateur et éditeur de Chaussure Running. Il a débuté la course à pied en 2015 et couru son premier marathon à Rotterdam en 2016. Il a également contribué au lancement de la marque américaine Under Armour en Europe, notamment sa collection HOVR pour le running, au sein de son équipe marketing. Par ailleurs, il pratique et enseigne le yoga (diplômé de la formation 300h de Sivananda), ce qui se reflète dans son approche du running qui privilégie le bien-être à la performance.