Vous aimez courir dans la nature et vous dépasser au cours de défis hors du commun ? Cet article est fait pour vous. Nous allons ici vous donner la liste des 9 ultra-trails les plus mythiques du monde. Montagne, jungle, forêt, désert : il en existe pour tout le monde ! Nous allons donc vous faire voyager et vous faire découvrir ces épreuves de légende.
1. Le Spartathlon : sur les traces de Phidippidès
Un itinéraire de légende
Le Spartathlon est une course qui s’inspire de la légende grecque de Phidippidès, un ancien coureur de fond athénien. En 490 avant Jésus-Christ, il aurait couru pendant 245 km entre Athènes et Sparte. Son but était de demander de l’aide dans la bataille de Marathon, qui les opposait aux Perses. Selon l’historien grec Hérodote, Phidippidès serait arrivé à Sparte le lendemain de son départ d’Athènes. Contrairement à beaucoup de croyances, celui-ci n’aurait pas parcouru 40 kilomètres, mais près de 250.
La course part du pied de l’Acropole et traverse un certain nombre de villes antiques grecques. Elle passe notamment par Corinthe, Mégare, Kineta, Némée, le mont Artémision. Elle traverse ensuite le haut col de Sangas sur le mont Parthénion, avant de finalement rejoindre Sparte.
Ce trail est réellement mythique, car il permet aux athlètes de remonter le temps et de se plonger dans l’histoire et les premiers exploits de course à pied.
Les difficultés du Spartathlon
Le trail se déroule généralement fin septembre, ce qui permet aux concurrents de ne pas trop souffrir de la chaleur extrême qu’on peut trouver en Grèce durant l’été. Le terrain n’est pas très difficile, et est majoritairement constitué de routes goudronnées.
La difficulté majeure de cette épreuve consiste à tenir un rythme suffisamment rapide tout au long de la course, y compris la nuit. En effet, la barrière horaire n’est que de 36 heures, et même si le dénivelé n’est pas important, cela représente une vitesse qui ne laisse pas la place au repos. 75 points de passage jalonnent le tracé afin de valider les temps des coureurs.
Parvenir à terminer les 245 kilomètres en moins de 36 heures semble être la difficulté principale de cet incroyable trail.
Les conditions d’inscription
Afin de s’assurer que tous les coureurs du Spartathlon ont un minimum d’expérience en course à pied, certaines conditions sont requises pour s’inscrire. Il faut que chaque coureur remplisse au moins l’une des modalités suivantes :
- Avoir terminé un trail d’au moins 100 km en moins de 10 h 30…
- …ou un trail d’au moins 200 km.
- Avoir déjà participé au Spartathlon et avoir atteint au minimum le checkpoint de Nestani (172 km) dans le temps imparti (24 h 30).
Quelques vainqueurs notables
Le record de l’épreuve a été établi par Yannis Kouros lors de la première édition. Ce qui est incroyable est que son temps n’a jamais été battu. Il avait terminé en 20 h 25. Il a remporté 4 éditions en tout. Le record féminin est détenu par Patrycja Bereznowska en 24 h 4.
L’ultra-trailer américain Scott Jurek a remporté le Spartathlon 3 fois de suite entre 2006 et 2008. Il a participé à la popularité de ce trail mythique.
2. Le Tor des Géant
Un ultra-trail de plus de 300 km sans escale
Le Tor des Géants est l’un des plus longs ultra-trails sans escale du monde. Son parcours s’étend sur 330 kilomètres et plus de 24 000 mètres de D+. Elle se déroule en septembre dans les Alpes italiennes depuis 2010.
Le décor offert par ce trail est grandiose. Il traverse en effet la Vallée d’Aoste, avec un départ depuis la station balnéaire de Courmayeur. Les coureurs peuvent admirer 4 montagnes et sommets mythiques sur le parcours : le mont Blanc, le Gran Paradiso, Monte Rosa et le Cervin. Ils circulent également au cœur du parc naturel du Mont Avic.
Les difficultés du Tor des Géants
Les difficultés de ce trail sont multiples. La première est sans aucun doute la distance de 330 km qui attend les athlètes. Aucune étape n’est prévue, ils doivent donc faire le choix de dormir ou non, sur chacune des sept bases de vie disposées tout au long du parcours. Leur chronomètre ne s’arrête cependant pas pendant ces moments de repos, il est donc nécessaire de trouver le juste équilibre entre repos et course. La barrière horaire est de 150 heures, soit 6 jours et 6 heures.
Une autre grande difficulté est la présence de 25 cols à plus de 2000 mètres d’altitude tout au long du trajet. Le dénivelé cumulé est de plus de 24 000 m, dans des terrains parfois très techniques. La beauté des paysages traversés est certainement d’une aide précieuse pour avancer.
Les conditions d’inscription
En théorie, la seule condition exigée pour s’inscrire sur le Tor des Géants est d’être en bonne forme physique et de connaître le milieu de la montagne. Dans les faits, il est évidemment préférable d’avoir une véritable condition physique et un entraînement très sérieux avant de se lancer dans une telle aventure.
Un tirage au sort est effectué entre les personnes préinscrites : il y a en effet chaque année plus de demandes que de dossards disponibles. En cas d’échec, vous avez deux fois plus de chances d’être tiré l’année suivante.
Il faut également savoir qu’il est interdit de participer plus de 3 fois de suite à ce trail (sauf pour les invités de l’organisation). On peut tout de même supposer que peu de personnes ont cette idée…
Les vainqueurs
La discipline de l’ultra-distance telle qu’elle est sur le Tor (avec plus de 300 km) est encore un peu confidentielle. Peu de vainqueurs sont très connus du grand public. On peut tout de même saluer la performance de l’Italien Franco Collé qui détient le record de l’épreuve en 67h43 (2021). Chez les femmes, c’est la Suissesse Denise Zimmermann qui a établi la marque de référence en 79h12 (2015).
3. Badwater Ultramarathon
Un trail dans la fournaise californienne
L’idée de ce trail a été initiée par Al Arnold, qui souhaitait, au milieu des années 70, rallier le point le plus bas des États-Unis au point le plus haut. Il a donc tenté de rejoindre le Mont Whitney (2530 m) depuis le fond de la célèbre Vallée de la mort (85 m en dessous du niveau de la mer). Il a réussi son pari en 1977, après plusieurs essais infructueux.
Depuis 1987, l’épreuve est organisée et ouverte à quelques dizaines d’ultra-trailers qui souhaitent se mesurer aux limites de leur corps. Sous des températures allant de 40 °C à 70 °C, ils parcourent, au mois de juillet, plus de 215 kilomètres avec un dénivelé positif de 3962 m. Vous l’aurez compris, la majorité du parcours de ce trail se déroule dans le fond de la Death Valley, avec peu d’ombres et un sol brûlant.
Les difficultés de la Badwater
Sans surprise, la difficulté du parcours réside dans le fait d’être capable de se déplacer sous une telle chaleur. Cette sensation est régulièrement accrue par des vents brûlants, et un sol qui réverbère sans relâche les rayons du soleil.
Ce trail est décrit par les organisateurs comme étant la « course à pied la plus dure au monde ». Malgré un dénivelé relativement peu important par rapport à la distance, cette épreuve reste difficile à terminer. Pour aller au bout, beaucoup d’athlètes se préparent en acclimatant leur corps à la chaleur. Ils courent par exemple sur des tapis roulants installés dans des saunas afin d’habituer leur corps à l’extrémité des conditions.
Les conditions de participation
Les critères sont assez stricts pour espérer participer à cet ultra-trail mythique. Il faut en effet :
- Avoir terminé au moins 3 courses de plus de 100 miles (160 km) au cours des deux dernières années.
- Pouvoir démontrer une accoutumance à la chaleur. Un certain nombre de coureurs font d’abord partie d’une équipe d’assistance avant de se lancer eux-mêmes dans l’aventure. Cela leur permet d’avoir une idée réelle des conditions.
Chaque année, une centaine de concurrents sont sélectionnés pour participer. Parmi eux, la moitié sont nouveaux. Environ 30 % sont des femmes.
Quelques vainqueurs notables
Quatre femmes ont réussi l’exploit de remporter ce trail 3 fois : Judy Overholtzer, Angelika Castaneda, Pam Reed et Jamie Donaldson. Elles sont toutes américaines.
Chez les hommes, les Américains ont également beaucoup brillé. On peut noter les deux victoires consécutives de Scott Jurek en 2005 et 2006.
4. La Western State 100
Un parcours sur les traces des mineurs d’or
La Western States 100 Mile Endurance Run, plus communément appelée Western State, est considérée comme la plus ancienne course à pied d’ultra-distance de 100 miles (160 km). Son histoire est particulière puisqu’à l’origine, il s’agissait d’une course équestre, qu’il fallait terminer en moins de 24 heures.
En 1974, Gordy Ainsleigh a décidé de la parcourir à pied alors que tout le monde pensait que c’était impossible. Il l’a terminée en 23 h 47. Une épreuve indépendante de course à pied est créée à partir de 1977 et devient rapidement légendaire.
Le départ de ce trail est à Squaw Valley, sur le site des Jeux olympiques d’hiver de 1960. Il suit les pistes des mineurs d’or et d’argent des années 1850. L’arrivée se situe à Auburn, après 160 km de trail, 5400 m de D+ et 7000 m de D – .
La Western State fait partie, avec la Hardrock 100, des trails les plus mythiques du monde. Ils sont de véritables légendes aux États-Unis.
Les difficultés de la Western State 100
Les sentiers de ce trail mythique sont assez accidentés, et parcourent des territoires isolés. Ils alternent entre hautes montagnes et canyons profonds. Il vaut donc mieux être très bien préparé avant de se lancer sur ce type d’aventures. Se déroulant au mois de juin, la chaleur peut également mettre les organismes des concurrents à rude épreuve.
Les conditions de participation
Réussir à obtenir son dossard pour la Western 100 est une véritable épreuve en elle-même. La première étape consiste à rassembler le nombre de points requis lors de trails qualificatifs, à l’image de ce qui se fait pour l’UTMB. Il faut ensuite avoir la chance d’être tiré au sort parmi tous les candidats. Seuls 369 chanceux peuvent prendre le départ.
Si vous n’êtes pas tiré au sort une année, vous doublez vos chances de l’être lors de votre prochaine tentative (même si elle n’est pas consécutive). Vous devez tout de même avoir participé à nouveau à une course d’ultra-trail qualificative dans l’année qui précède.
Quelques vainqueurs notables
La Western State compte à la fois de grands noms dans ses vainqueurs, mais également des performances absolument incroyables.
Tout d’abord il faut saluer l’immense championne Ann Trason, qui a remporté l’épreuve à 14 reprises entre 1989 et 2003. Cette performance est exceptionnelle. Chez les hommes, Jurek s’est imposé 7 fois de suite entre 1999 et 2005. Il détient le record de victoires.
Plus récemment, on peut souligner les deux victoires du Canadien Rob Krar (2014 et 2015) ou encore le fait que Jim Walmsey ait remporté les 3 dernières éditions. Sa série de victoires consécutives est donc en cours. Véritable star de l’ultra-trail, Courtney Dauwalter a remporté la Western State en 2018.
5. Le marathon des sables
Une course à étape dans le Sahara
Le marathon des sables est un ultra-trail mythique se déroulant dans le sud du Maroc, en plein désert du Sahara. Elle se compose de 6 étapes de 20 à 80 km, pour une distance totale d’environ 250 km.
Toutes sortes de terrains sont parcourus par les athlètes : des dunes, des oueds asséchés, des plateaux caillouteux, des pistes, des palmeraies, des montagnes, etc. Le tout s’effectue en autosuffisance alimentaire : les coureurs doivent donc porter leur nourriture et leur couchage pour les 6 jours.
Les difficultés du marathon des sables
La première grande difficulté est la chaleur du désert. Les températures peuvent en effet grimper jusqu’à 50 degrés. Il est également impératif de bien gérer son effort : sur les courses par étape, il est essentiel d’avoir suffisamment de forces pour être capable de repartir courir jour après jour.
Le fait d’être en autosuffisance alimentaire ajoute une difficulté de taille aux athlètes : il faut en effet porter un sac de plusieurs kilos sur le dos. Il faut également gérer convenablement son alimentation afin d’ingérer un nombre de calories suffisant chaque jour.
Enfin, courir dans le sable reste très difficile : cela fatigue de manière inhabituelle les organismes, ralentit la progression et peut provoquer d’importantes irritations au niveau des pieds.
Les conditions de participation
Contrairement à un certain nombre de trails longue distance, il n’y a pas de condition particulière pour s’inscrire au marathon des sables. L’événement compte un peu plus de 1000 coureurs chaque année.
L’organisation impose tout de même de justifier de son état de santé avec un certificat médical, mais également par le biais d’un électrocardiogramme de repos.
Quelques vainqueurs notables
Alors que les athlètes français ont brillé lors des premières éditions de cette course d’ultra, ce sont en grande majorité des Marocains qui se sont imposés sur l’épreuve masculine depuis 1997. On peut noter les 15 victoires cumulées des frères Ahansal (10 pour Lahcen, 5 pour Mohamad) et les 8 victoires de Rachid El Morabity (dont 7 de suite, série en cours).
Chez les femmes, les titres sont davantage répartis entre les nations. On peut tout de même souligner les deux victoires de la Française Laurence Klein en 2011 et 2012.
Enfin, on peut saluer les immenses performances du coureur français Christian Ginter, qui a participé et terminé le marathon des sables 33 fois.
6. L’UTMB
Un ultra-trail populaire
Il est difficile de parler de trail longue distance sans évoquer l’UTMB. Cet événement, qui a lieu depuis 2003, est en effet un des plus connus du monde. Il a largement participé à l’essor de cette discipline dans le monde entier.
L’épreuve reine se déroule sur une boucle, au départ et à l’arrivée de Chamonix. Les concurrents parcourent 3 pays (France, Italie, Suisse) sur une distance de 170 km et plus de 10 000 m de D+. 2300 coureurs prennent le départ de l’UTMB chaque année, mais d’événements rassemblent plus de 10 000 personnes sur l’ensemble de ses 7 épreuves.
Les difficultés de l’UTMB
Ce trail se déroule au cœur des montagnes de la chaîne des Alpes. De ce fait, les altitudes sont régulièrement élevées : 10 cols ou sommets à plus de 2000 m d’altitude sont à franchir. Le tracé est long et la météo peut rapidement changer en montagne : chaud en journée, froid durant les nuits.
Cette aventure nécessite une préparation sérieuse et une connaissance du milieu de la montagne.
Les conditions de participation
Il s’agit probablement d’une des étapes les plus difficiles de ce trail : obtenir son dossard. Chaque année, les conditions sont de plus en plus complexes pour y parvenir. En règle générale, il faut rassembler un nombre de points suffisants pour pouvoir s’inscrire au tirage au sort des différentes épreuves.
Il est également possible de le faire en collectant des « Running Stones » sur un circuit de courses partenaires de l’événement.
Quelques vainqueurs notables
Les épreuves de l’UTMB rassemblent chaque année un plateau de trailers élites impressionnant.
L’athlète la plus titrée est Elizabeth Hawker avec 5 victoires. Chez les hommes, le coureur François D’Haene compte 4 couronnes, suivi par Kilian Jornet et Xavier Thévenard qui ont 3 victoires chacun.
7. Le Grand Raid de la Réunion
Un trail au cœur de paysages fabuleux
Si le Grand Raid de la Réunion est mythique, c’est tant pour sa difficulté, la beauté de ses paysages, que pour l’ambiance inoubliable qui y règne durant la course.
Organisée chaque année en octobre, la Diagonale des Fous parcourt l’île du sud au nord, sur 160 km et 10 000 m de D+. Il existe également d’autres formats d’épreuve. Dans un décor aussi impressionnant que diversifié, les athlètes doivent s’adapter à un tracé exigeant sous une chaleur souvent accablante.
Les difficultés du Grand Raid de la Réunion
Les sentiers du Grand Raid sont très techniques, les chemins sont souvent abrupts et il n’existe que très peu de portions roulantes sur lesquelles il est facile de courir. Le tracé est donc un enchaînement de grandes montées et de grandes descentes, qui fatiguent les organismes des athlètes. La barrière horaire est de 66 heures. Elle ne permet pas de profiter de grandes phases de repos pendant la ou les nuits.
Les conditions de participation
Pour avoir une chance de participer à ce trail, il est nécessaire d’avoir déjà réalisé une course permettant de comptabiliser suffisamment de points. Un tirage au sort est ensuite effectué entre toutes les personnes qui ont postulé aux épreuves.
Le nombre de places est assez limité, et des quotas sont réservés aux habitants de l’île, aux Français métropolitains et aux étrangers.
Quelques vainqueurs notables
Les athlètes français s’illustrent historiquement plutôt bien sur cette course. François D’Haene détient par exemple le nombre de victoires (4). L’Espagnol Kilian Jornet a également été couronné à deux reprises.
Chez les femmes, Marcelle Puy l’a emporté à 5 reprises. Nathalie Mauclair a aussi gagné deux fois.
8. Jungle Marathon
Une expérience unique au cœur de l’Amazonie
Le Jungle Marathon se déroule dans la forêt amazonienne du Brésil. Il s’agit d’une course par étape en autosuffisance alimentaire et sanitaire. Le parcours s’étend sur une distance de plus de plus de 250 km. Les coureurs doivent y affronter des marécages, des fleuves, ainsi qu’une faune et une flore uniques au monde. Le tracé officiel n’est transmis qu’aux participants.
Cette course se déroule dans un terrain résolument hostile, dans lequel on trouve différents dangers, notamment celui d’être mordu par un serpent ou un insecte venimeux, ou de croiser des animaux peu appréciables en liberté (jaguar ou caïmans par exemple). Les organismes ne sont donc pas les seuls à être mis à rude épreuve : le mental l’est au moins tout autant !
Les difficultés du Jungle Marathon
La première difficulté se trouve dans la chaleur (plus de 40 °C), mais surtout dans l’humidité qui règne dans cette forêt (près de 99 %). La course se déroule également en autosuffisance alimentaire, ce qui signifie que les coureurs portent la nourriture de 6 jours sur le dos, ainsi que leur matériel médical nécessaire en cas de problème, et leur couchage. Les bivouacs sont organisés sur des hamacs, au cœur de la forêt.
Les conditions de participation
L’inscription à ce trailer légendaire ne requiert aucune condition particulière. Vous avez simplement besoin d’un certificat médical, d’une bonne assurance maladie et d’un visa. Différents formats d’épreuves sont possibles, du marathon au 250 km.
9. Barkley Marathon
Un ultra-trail pas comme les autres
La Barkley est sans aucun doute la plus atypique de tous les trails du monde. Elle a été inventée par Gary « Lazarus Lake » Cantrell, qui s’est inspiré de la fuite d’un prisonnier de Brushy Mountains. Celui-ci aurait parcouru 8 miles (13 km) en 55 heures.
La première édition a eu lieu en 1986 et son format a évolué au fil des années. Désormais, le but est de terminer 5 boucles d’une distance de 30 à 50 km en moins de 60 heures. En tout, c’est plus de 18 000 m de D+ qu’il faut affronter dans une forêt hostile. Le sens de la route à emprunter change au bout de 2 tours.
Les personnes ayant réussi à finir 3 tours en moins de 40 h sont désignés finisseurs de la « Fun Run ». La particularité de la Barkley est qu’elle compte un nombre infime de personnes ayant réussi à aller au bout.
Les difficultés de la Barkley
Ce trail est plein de difficultés. Les coureurs ne connaissent pas l’heure de départ : Gary le donne entre minuit et midi. Le parcours n’est pas balisé, mais les coureurs reçoivent une carte donnant des indications sur le chemin à suivre. Ils doivent ensuite trouver des livres placés à des endroits stratégiques et déchirer la page qui correspond à leur numéro de dossard. Aucun appareil électronique (notamment les montres GPS) n’est admis.
En plus de proposer un itinéraire extrêmement difficile, cette course met à l’épreuve le sens de l’orientation des coureurs. Elle est créée dans le but d’être presque impossible à terminer.
Les conditions de participation
40 athlètes seulement prennent le départ chaque année. Pour obtenir une place, les candidats doivent trouver le moyen de contacter Gary et le faire un jour précis. Celui-ci n’a pas de site internet, il s’agit donc d’un véritable jeu de piste…
Ils doivent ensuite rédiger une lettre de motivation, et s’ils sont retenus, ils reçoivent une lettre de condoléances les invitant à rejoindre le départ de la course. Les frais d’inscription sont de 1,60 $ et les coureurs doivent apporter un cadeau à Gary. Lors d’une première participation, il faut apporter une plaque d’immatriculation de son pays d’origine.
Quelques vainqueurs notables
Il n’y a pas de vainqueur de la course tous les ans, et lorsqu’il y en a, il est souvent seul. Mark Williams fut le premier à terminer les 5 tours en 1995. Brett Maune et Jared Campbell sont les seuls à avoir réussi plusieurs fois : 2 pour Brett et 3 pour Jared.
Vous connaissez à présent mieux que personnes les courses d’ultra-trail les plus mythiques du monde. Nous sommes curieux de savoir quel sera votre prochain défi !
Les autres courses notables
Ultra-Trail du Mont Fuji au Japon
Références
https://www.spartathlon.gr/en/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Spartathlon
https://torxtrail.com/fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tor_des_G%C3%A9ants
https://www.badwater.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ultramarathon_de_Badwater
https://www.wser.org/
https://en.wikipedia.org/wiki/Western_States_Endurance_Run
https://www.marathondessables.com/fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marathon_des_Sables
https://utmbmontblanc.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ultra-Trail_du_Mont-Blanc
https://www.grandraid-reunion.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Raid
https://trailrunner.com/event/jungle-marathon/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marathons_de_Barkley